La présidente du Parti destourien libre (PDL) Abir Moussi s’est présentée mardi 4 mai à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) avec un casque de motard et un gilet pare-balles.
La députée a déclaré que c’était le seul moyen pour elle, et sa coalition, de faire son travail étant donnés les menaces qu’elle reçoit et le déficit de sécurité au sein de l’hémicycle.
«Je témoigne devant les Tunisiens qu’à cette époque glorieuse, l’époque de la démocratie comme disent certains, une opposante se voit obligée de porter un casque de motard et un gilet pare-balles en effectuant son travail», a-t-elle déclaré.
Une décision politique?
L’ARP a interdit l’accès du parlement aux agents de sécurité qui protègent certains députés, notamment Abir Moussi. Cette dernière affirme que la décision a été prise par Rached Ghannouchi, président du Parlement et du parti islamiste conservateur Ennahdha, pour mettre en péril sa sécurité.
Selon le site d’actualités Kapitalis, l’Unité d’investigation dans les crimes terroristes avait affirmé à plusieurs reprises que Mme Moussi faisait l’objet de menaces de mort. C’est la raison pour laquelle elle bénéficie actuellement d’une sécurité rapprochée partout sauf à l’ARP.