Les deux cents ans de la mort de Napoléon auraient pu être l’occasion d’une rencontre entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine. Le Covid-19, mais surtout la détérioration des relations franco-russes ces derniers mois en ont décidé autrement. Ce 5 mai, le Président de la République a donc déposé, seul, une gerbe au pied du tombeau de l’empereur, après un discours prononcé à l’Institut de France. Une déception pour Pierre Malinowski, qui avait planifié à cette occasion le rapatriement aux Invalides des cendres du général Gudin (proche de Napoléon tombé à Smolensk en 1812), un évènement reporté sine die. Selon le président de la fondation franco-russe des initiatives historiques, «c’est le Quai d’Orsay qui a tout bloqué». Et celui-ci d’ajouter: «les diplomates sont complètement antirusses».
«Tout était prêt. Il y a un an, c’était vraiment 100%. Les deux Présidents en ont parlé au Fort de Brégançon, le Président Macron a fait la démarche lui-même d’en parler au Président Poutine. Puis ça a commencé il y a quelques mois à se refroidir, au moment de la crise Navalny (…) Le Président Macron a complètement occulté le sujet, il n’en parle même plus. Pour moi, Gudin ça ne se fera pas.»
Lignes rouges –Jean-Baptiste Mendes reçoit Pierre Malinowski, président de la fondation franco-russe des initiatives historiques et auteur du livre À la recherche du tombeau perdu, aux Éditions du Cherche-Midi.