Moscou commente la convocation de son ambassadeur par Paris

L’ambassade de Russie à Paris a commenté la décision du Quai d’Orsay de convoquer l’ambassadeur russe quelques jours après l’adoption par Moscou de contre-sanctions visant des responsables européens.
Sputnik

En convoquant l’ambassadeur russe Alexeï Mechkov, le Quai d’Orsay s’est joint à une démarche organisée par plusieurs membres de l’Union européenne, a déclaré ce mardi 4 mai aux journalistes l’ambassade de Russie.

«La convocation de l’ambassadeur russe en France par le ministère des Affaires étrangères du pays fait partie d’une démarche convenue par plusieurs États membres de l’UE et répète à bien des égards ce qui a été annoncé au représentant de la Russie auprès de l'UE. L’ambassadeur a, de son côté, répété les explications qui avaient déjà été données par Moscou. Il a souligné que nos mesures sont une réponse aux décisions prises par l’UE les 2 et 22 mars et interdisant l’entrée dans ces pays à plusieurs officiels russes», a indiqué l’ambassade.

Pendant la rencontre, Alexeï Mechkov a rappelé que Bruxelles avait ignoré plusieurs appels de Moscou à renoncer aux listes noires de toute sorte et aux décisions d’y porter des parlementaires.

«Quant au décret présidentiel du 23 avril, ce document indique clairement que ces mesures seront prises uniquement en réponse aux actions inamicales d’États étrangers. Ces pays choisissent eux-mêmes de mener ou non une politique inamicale à l’égard de la Russie», a ajouté l’ambassade.

«L’hystérie antirusse au sein de l’UE et dans certains pays européens est loin de contribuer à l’amélioration des relations entre la Russie et l’Union européenne», a conclu la mission diplomatique.

La France proteste contre les contre-sanctions de Moscou

Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé ce mardi 4 mai avoir convoqué l’ambassadeur russe pour lui exprimer sa préoccupation par les sanctions russes contre plusieurs responsables de l’UE qui sont désormais interdits d’entrée en Russie. Or, la Russie avait précédemment déjà expliqué aux représentants de l’UE qu’il s’agissait de contre-sanctions introduites en réponse à celles de Bruxelles qui vont à l’encontre de la Charte de l’Onu et des normes fondamentales du droit international.

Paris a en outre critiqué les restrictions concernant l’embauche d’employés locaux par certaines missions diplomatiques en Russie. Prévue par un décret présidentiel du 23 avril, cette modification des règles fait suite à une série d’expulsions d’employés d’ambassade en Europe et aux États-Unis. Mais selon le décret, elle ne concernera que les pays qui commettent des actes hostiles envers Moscou.

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