Saisi par l'association, le juge des référés «constate que (Génération identitaire) promeut une idéologie incitant à la haine et à la violence envers les étrangers et la religion musulmane», déclare la plus haute juridiction administrative dans un communiqué.
«Le juge des référés relève également que l’association souhaite "entrer en guerre", qu'elle utilise une imagerie et une rhétorique guerrières. Elle organise des camps d’été au cours desquels des exercices de combat sont proposés ainsi que des actions imitant l'action des forces de l'ordre et leurs uniformes afin de faire constater leurs prétendues défaillances et d'apparaître comme un recours.»
«Le juge des référés estime donc que la dissolution de cette association est proportionnée à la gravité des risques pour l'ordre public et la sécurité publique résultant des activités de l'association», ajoute le Conseil d'État.
Opérations de l’association
Les membres de Génération identitaire ont mené plusieurs opérations largement médiatisées dans les Alpes ou les Pyrénées pour empêcher des migrants de franchir la frontière française.
Le 16 décembre dernier, la cour d'appel de Grenoble avait relaxé deux militants et un ancien cadre du groupe, condamnés en première instance à de la prison ferme pour une opération antimigrants menée dans les Alpes au printemps 2018.