Une manifestation a été organisée par des militants d'Extinction Rebellion devant l’Assemblée nationale à Paris pour demander à l'exécutif de renoncer au projet de loi Climat et résilience. Selon les activistes, le projet de loi devrait être abandonné, car il relève d’un «mensonge de l'État».
La loi doit être votée en première lecture ce 4 mai à l’Assemblée nationale, avant de passer par le Sénat. D’autres marches pour le climat devraient également se dérouler dimanche 9 mai.
Le projet de loi repose sur les 146 propositions de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) retenues par Emmanuel Macron. Il vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% d'ici 2030 «dans un esprit de justice sociale», fait savoir le site Vie-publique.fr.
Promesses «parties en fumée»
Le député LFI Éric Coquerel a pointé au micro de Sputnik que le rassemblement servait «à alerter la population».
Adrien, militant d’Extinction Rebellion, indique que la loi, «indécente», ne prévoit qu’une réduction de «15% des émissions de gaz à effet de serre contrairement aux chiffres avancés par la Convention citoyenne pour le climat».
Les propositions de la CCC «ont été complètement dénaturées par l’Assemblée, par les ministres, par [la ministre de la Transition écologique] Mme Pompili», lance Adrien, dénonçant «une urgence climatique». «On est là pour dire qu’il faut agir radicalement d’une manière urgente» et pour exiger que cela soit discuté avec le peuple.
Au début de l’action, de nombreuses banderoles ont été enflammées lorsque les forces de l’ordre ont été déployées devant l’Assemblée pour arrêter l’action et «invisibiliser» les manifestants, explique-t-il.
L’une des pancartes brûlées citait une déclaration d’Emmanuel Macron de 2019: «J’appliquerai ces mesures sans filtre». Brûlée de manière «symbolique», car les promesses du Président de la République «sont parties en fumée».