Tribune des généraux français: un sondage illustré par erreur avec une photo de soldats russes

En illustrant son enquête pour LCI sur les réactions des Français à la tribune des militaires, l’institut de sondage Harris Interactive l’a accompagnée d’une photo de soldats russes du régiment Préobrajensky.
Sputnik

Le 29 avril, l’institut d’études de marché et de sondage d’opinion Harris Interactive a publié une étude pour LCI concernant l’attitude des Français envers la lettre ouverte des généraux publiée dans Valeurs actuelles une semaine plus tôt.

La photo qui illustre l’enquête, sur la page d’accueil du site, présente cependant des militaires du régiment russe Préobrajensky.

Tribune des généraux français: un sondage illustré par erreur avec une photo de soldats russes

Résultats du sondage

Les résultats du sondage indiquent que les Français ne sont pas d’accord avec les auteurs de la tribune sur un seul point: ils ne pensent pas que l’Hexagone soit au bord de la guerre civile.

Pour le reste, près de six Français sur dix (58%) indiquent soutenir les signataires.

86% donnent raison aux militaires, selon lesquels les lois de la Républiques ne s’appliquent pas sur la totalité du territoire.

84% partagent le constat d’après lequel la violence augmente. 74% soutiennent l’idée que l’antiracisme provoque un effet contraire à celui escompté et 73% qu’un délitement de la société a lieu.

Plus encore, le sondage révèle que près d’un Français sur deux (49%) se déclare favorable à l’intervention de l’armée «sans qu’on ne lui en donne l’ordre» afin de garantir l’ordre et la sécurité.

Réaction des Armées

La tribune soutenue par la population a été vivement condamnée par l’État.

La ministre des Armées Florence Parly a fustigé une «tribune irresponsable» jugeant les actions des militaires «inacceptables» et passibles de sanctions.

Le porte-parole du ministère Hervé Grandjean a précisé à Franceinfo que les signataires seraient «sanctionnés car ils n’ont pas respecté le principe de réserve» et que «les sanctions seront exemplaires».

Le général François Lecointre, chef d’état-major des Armées, a annoncé au Parisien que 18 militaires signataires en activité allaient passer devant un conseil militaire en évoquant de possible «radiations» ou «mises à la retraite d’office».

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