Une campagne de dépistage massif sera lancée par l'Agence régionale de santé au centre de détention de Salon-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône, suite à la croissance du nombre de cas de coronavirus.
Après avoir été détecté le 20 avril dans cette prison comptant au total 574 détenus, le cluster n’a cessé d’évoluer. Au 1er mai, 40 personnes au moins étaient contaminées, dont le personnel et deux détenus, selon les données du syndicat FO Pénitentiaire.
Celui-ci indique que ce nombre peut être en fait plus important, puisque «de multiples agents ont signalés à la hiérarchie que de nombreux détenus ont des symptômes s’apparentant au Covid-19».
Et de poursuivre qu’ils ne souhaitent pas se déclarer «par peur de finir isolés» ou encore «de représailles d’autres détenus».
Face à cette situation, le syndicat demande des masques FFP2, ainsi que l’ouverture de la vaccination à tous ceux qui le souhaitent.
Situation dans les prisons françaises
La question de la surpopulation carcérale semble de nouveau se dessiner en France. En 2020, les établissements pénitentiaires avaient obtenu une baisse du nombre de détenus: durant la première vague de coronavirus, la justice avait décidé d’en libérer une partie afin de prévenir l’éclatement d’infections.
Or, au 1er avril 2021, les prisons dénombraient 65.126 détenus pour 60.775 places opérationnelles. Il s’agit d’une légère augmentation par rapport au 1er mars, quand elles comptaient 64.405 détenus.
À titre de comparaison, au 1er juillet 2020, la population carcérale atteignait 58.695 prisonniers par décision de justice.
Quant au nombre de personnes contaminées, selon les informations du 27 avril, il y a eu 464 cas parmi les surveillants et 195 parmi les détenus dans l’ensemble des établissements pénitentiaires.
Depuis les trois dernières semaines, au moins trois centres de détention, dont celui d’Orléans-Sarran (Loiret), de Montauban (Tarn-et-Garonne) ou encore de Saint-Quentin Fallavier (Isère), ont signalé des clusters.