Le Président syrien proclame une «amnistie générale»

À trois semaines de la présidentielle en Syrie, le chef d’État Bachar el-Assad a signé un décret proclamant une «amnistie générale» pour tous les crimes, délits et contraventions commis dans le pays avant le 2 mai. Elle contient une série de restrictions, dont le contrebande d'armes, la grande trahison et le terrorisme ayant conduit à des victimes.
Sputnik

Le Président syrien Bachar el-Assad a signé ce 2 mai un décret instaurant une «amnistie générale» pour tous les crimes, délits et contraventions commis avant cette date. D’après le document, une série de restrictions existe et les condamnés pour des crimes tels que contrebande d'armes, grande trahison, espionnage et actes de terrorisme entraînant des victimes humaines ne seront pas concernés par les mesures.

Ainsi, la mesure concernera les personnes reconnues coupables entre autres de corruption, de falsification de documents officiels ou de vente de stupéfiants. Qui plus, seront amnistiés les délinquants mineurs. L’amnistie ne s’applique d’ailleurs pas aux amendes civiles, est-il précisé.

Une réduction de peine

Le décret prévoit également une réduction de peine dans certains cas. Ainsi, la peine de mort sera commuée en réclusion à perpétuité. La peine pour ceux qui ont été condamnés à la réclusion à perpétuité sera réduite à 20 ans de prison. Les travaux forcés à perpétuité seront également remplacés par une durée de 20 ans.

Ce n’est pas la première fois que Bachar el-Assad annonce une telle mesure, depuis le début du conflit syrien en 2011 plusieurs amnisties ont eu lieu. Ainsi, juste après sa réélection en 2014, le chef de l’État a introduit une «amnistie générale» similaire à celle proclamée ce dimanche.

Élection présidentielle en Syrie

La présidentielle syrienne, la deuxième depuis que la guerre civile a éclaté dans le pays en 2011, aura lieu le 26 mai 2021. Cette année, un nombre record de candidats potentiels à ce poste, à savoir 51, a été enregistré. Toutefois, la liste finale des candidatures ne devrait pas être si longue.

Bachar el-Assad, réélu en 2014 avec 88% des suffrages, est donné comme grand favori du scrutin. L’homme politique dirige le pays depuis 2000, après la mort de son père, l’ancien dirigeant syrien Hafez el-Assad.

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