Présidentielle 2022: Le Pen prédit un «chaos général» en cas de réélection de Macron, Mélenchon se voit Président

En déplacement à Lille à l’occasion des manifestations du 1er mai, Jean-Luc Mélenchon souhaite revenir dans un an «comme Président de la République». «Convaincue» d’être élue en 2022, Marine Le Pen met pour sa part en garde contre un «chaos général» en cas de réélection d’Emmanuel Macron et lance la campagne pour les régionales.
Sputnik

À un an de la présidentielle, la course à l’Élysée est déjà lancée. À l’occasion du 1er mai, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, qui ont tous les deux déjà annoncé leur candidature, ont prononcé ce samedi deux discours affichant clairement leurs ambitions d'accéder à la présidence. S’exprimant à une manifestation à Lille, le fondateur de La France insoumise a fustigé le bilan social d’Emmanuel Macron en appelant les participants à l’événement à voter pour son «tous ensemble».

«Je vous souhaite que le 1er mai 2022 je puisse revenir vous voir comme Président de la République, ayant rétabli les huit heures de travail, ayant rétabli les 35 heures, ayant rétabli la retraite à 60 ans», lance-t-il depuis une tribune.

«Choisissez entre cet homme qui vous dit que c’est "chacun pour soi" et moi et mes compagnons et compagnes qui vous disons "ce qui compte c’est d’être tous ensemble"! Vous ne relèverez aucun des défis que vous lance la nature, que vous lancent les circonstances, que vous lance le capitalisme agresseur si vous ne vous mettez pas à choisir pour de bon "le tous ensemble"!», poursuit l’homme politique.

«Le chaos serait absolument général»

Ce 1er mai, c’est aussi Marine Le Pen qui a de nouveau affiché ses aspirations présidentielles, se disant «convaincue» d’être élue Présidente en 2022. Après la cérémonie de dépôt de gerbe au pied de la statue de Jeanne d'Arc, place des Pyramides à Paris, la présidente du RN a affirmé aux journalistes vouloir devenir la «Présidente de la paix civile».

«Je suis convaincue que je serai élue Présidente de la République [...]. Moi je veux être la Présidente de la paix civile et du rassemblement national, et de l'union nationale. Il y a beaucoup à faire pour retisser ce qu'Emmanuel Macron a consciencieusement déchiré pendant quatre ans», a-t-еlle déclaré.

La dirigeante du RN, qui arrive aujourd’hui deuxième dans le classement des personnalités politiques du baromètre mensuel Kantar-OnePoint, a également constaté le «bilan dramatique» de l’actuel chef de l’État, évoquant un mandat de «désunion» et de «violence».

«Il est évident que, si Emmanuel Macron, pour le plus grand malheur de la France, était amené à effectuer un deuxième mandat, le chaos serait absolument général. Ce serait le saccage social, celui qu'il n'a pas encore réussi totalement à mettre en œuvre [...]. Ce serait la purge fiscale, car l'Union européenne va évidemment réclamer maintenant la mise en œuvre des mesures qui ont été suspendues par la crise du Covid», a-t-elle expliqué.

Lors de son discours dans le cadre d’un «1er mai numérique du Rassemblement national» retransmis sur Twitter, Marine Le Pen a encore une fois fait part de son ambition d’«un redressement national» et a appelé ses militants à se mobiliser pour les élections régionales et départementales qui auront lieu les 20 et 27 juin.

«Il n'est pire dirigeant que celui qui ne croit pas en son pays. Moi, chers amis, je crois en la France, je la vois en grand», a conclu la députée.

Future présidentielle

Outre le leader de LFI et la présidente du RN, plusieurs autres politiques se sont déjà porté candidats pour l’élection à venir. À droite, c’est l’ex-LR Xavier Bertrand qui a présenté sa candidature. François Asselineau ou Nicolas Dupont-Aignan se sont également déjà lancés dans la course.

L’initiative de l’eurodéputé écologiste Yannick Jadot de réunir la gauche en vue d’une candidature commune pour la présidentielle ne semble pas au goût de Jean-Luc Mélenchon. En raison de son voyage en Amérique latine, celui-ci n’a même pas participé à la table ronde de plusieurs représentants de la gauche française organisée le 17 avril. Alors une union de la gauche semble, pour le moment, difficilement réalisable. Emmanuel Macron, quant à lui, n’a pas encore officiellement annoncé sa décision.

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