«Ce qui est écrit, c’est une réalité»: Rachida Dati partage le constat des militaires

Ayant suscité de vives réactions à gauche, la tribune des militaires parue dans Valeurs actuelles a déjà été saluée par Marine Le Pen et qualifiée d’«excellente» par Nicolas Dupont-Aignan. La position de Rachida Dati (LR), qui se dit «d’accord sur le constat», semble aller dans le même sens.
Sputnik

«Je pense qu’on ne peut pas uniquement s’attacher au fait de dire: "Nous allons poursuivre ou sanctionner ces militaires" en oubliant ce qui est écrit. Ce qui est écrit, c’est une réalité», déclare sur France info Rachida Dati en commentant la tribune des militaires parue dans les pages de Valeurs actuelles. Un texte qui a déjà enflammé le débat politique et a fait bondir plusieurs membres du gouvernement et la gauche.

​Précisant qu’elle ne l’aurait «peut-être pas écrit comme ça», la maire LR du 7e arrondissement de Paris considère qu’il y a «une phrase ambiguë» dans ce texte qui, comme le rappelle le présentateur, a été considéré par beaucoup comme un appel au putsch.

«Le sujet effectivement c’est qu’on règle ce délitement, qu’on s’empare des problèmes de la France, qu’on rétablisse l’ordre, qu’on remette de l’autorité, qu’on rétablisse la sécurité, qu’on réduise les inégalités.»

La même position que Marine Le Pen?

À la question du présentateur qui, en analysant ses propos suggère que Mme Dati est donc «sur la même position» que la chef du RN, qui a apporté son soutien aux signataires de cette tribune, la politicienne rétorque: «Ce n’est pas ce que je dis».

«Je suis d’accord sur le constat. Je dis simplement que les militaires ne sont pas dans leur rôle quand effectivement ils font de la politique. [...] Il faut faire très attention à cela, les militaires ne sont pas dans leur rôle s’ils appellent ou à une insurrection, ou à se retourner contre la République.»

Tribune controversée

Une vingtaine de généraux, une centaine de haut gradés et plus d'un millier d'autres militaires ont fait signer un appel intitulé «Pour un retour de l’honneur de nos gouvernants» et dont le texte a été reproduit par Valeurs actuelles. Ils dénoncent «le délitement qui frappe» leur patrie.

Si la tribune a fait scandale à gauche et a fait réagir les membres du gouvernement -Florence Parly a ainsi réclamé des sanctions-, Nicolas Dupont-Aignan l’a jugée «excellente» et Marine Le Pen a exprimé son soutien, ce que Jean Castex n’a pas tardé à condamner.

Le chef d'état-major des Armées a déjà annoncé le 28 avril que chacun de ces militaires passerait «devant un conseil supérieur militaire».

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