L’animosité entre Yassine Belattar et Jean Messiha vient de prendre une autre dimension. Après l’attentat de Rambouillet, qui a vu l’assassinat d’une fonctionnaire de police, Le Monde a mis en évidence les centres d’intérêt du tueur, indiquant que celui-ci suivait sur Facebook le chroniqueur franco-marocain. Ce dernier a porté plainte et précisé qu’elle visait également Jean Messiha pour avoir souligné ce fait sur Twitter.
«Demain plainte contre Jean Messiha qui diffame. Cet homme est passé de drôle à pathétique et même dangereux», a-t-il écrit dans une story Instagram du 25 avril.
Ce jour-là, l’ancien cadre du Rassemblement national (RN) et président de l’Institut Apollon a rappelé sur Twitter que M.Belattar avait reproché en 2019 à Éric Zemmour d’avoir inspiré le tueur de Christchurch et d’être donc responsable de la mort des 51 personnes en Nouvelle-Zélande. «Moi, je serais gêné que quelqu’un se réclame de mes blagues pour tuer des gens», lui avait lancé l’humoriste.
«Dis Yassine Belattar, la crapule islamiste de Rambouillet a dit s’être inspiré de toi. T’es gêné du coup?», a alors écrit Jean Messiha. Lundi 26 avril, apprenant la plainte, il s’est défendu en indiquant avoir simplement relayé une information déjà diffusée auparavant.
Plainte
Outre Yassine Belattar, le ressortissant tunisien de 36 ans, abattu par la police juste après son acte, suivait également Mediapart et son cofondateur Edwy Plenel, la chaîne AJ+ (appartenant à Al-Jazeera), Marwan Muhammad, ancien président du Collectif contre l’islamophobie en France (dissous depuis), ou encore Jean-Luc Mélenchon.
Samedi 24 avril, Yassine Belattar avait déjà évoqué son intention de porter plainte «dès lundi», sans indiquer à qui elle s’adresserait. Dans sa publication sur Facebook, il avait toutefois mentionné le nom du militant Damien Rieu, selon lui responsable de «ce lien sordide», et reproché à Marlène Schiappa «une ambition à criminaliser, marginaliser et accuser les musulmans».