La fête improvisée aux Buttes-Chaumont ne restera pas sans réponse: la justice enquête

Une enquête a été ouverte à Paris pour «mise en danger de la vie d’autrui» après une fête au parc des Buttes-Chaumont où plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées le 25 avril sans masque ni respect de la distanciation sociale.
Sputnik

Le parquet de Paris a lancé une enquête pour «participation à un rassemblement de plus de six personnes sur la voie publique» et «mise en danger de la vie d’autrui» après une fête qui avait rassemblé le 25 avril des centaines de personnes aux Buttes-Chaumont, dans le nord-est de la capitale.

Selon la préfecture de police, le préfet Didier Lallement a saisi la justice après la dispersion des fêtards par des agents de police et gardiens des lieux à l’approche du couvre-feu.

Le commissariat du 19e arrondissement de Paris, dont relève le parc des Buttes-Chaumont, s’est chargé des investigations.

Une discothèque clandestine ou une fête préparée à l’avance?

De nombreuses images de cette discothèque clandestine à ciel ouvert ont circulé sur Internet, montrant des jeunes sans masque ou le portant sous le menton, qui ne respectaient pas la distanciation physique malgré cette période de Covid-19.

Après la publication des images de la fête, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a appelé à retrouver ses organisateurs puisqu’il ne pouvait pas s’agir d’une fête improvisée.

«Je ne suis pas sûr qu’on improvise une fête avec des centaines de personnes, il faudra trouver les organisateurs. À chaque fois qu'il y a un événement comme celui-ci, il y a une enquête et on les poursuit», a-t-il indiqué sur LCI.

​D’autre part, BFM TV a indiqué qu’il s’agissait au début d’un anniversaire et que ce rassemblement n’était pas censé prendre une telle ampleur.

«Un groupe d'amis fêtaient un anniversaire […] quand une personne a monté le son des enceintes qu'ils utilisaient», ce qui a attiré d'autres jeunes «qui les ont rejoint pour danser», a noté BFM TV.

Rassemblements clandestins en France

Les rassemblements de plus de six personnes en extérieur sont interdits sur l'ensemble du territoire depuis fin mars afin de lutter contre l’épidémie de Covid-19. Le port du masque est obligatoire dans l'espace public à Paris depuis le 28 août. Tout contrevenant à ces règles s'expose à une amende de 135 euros.

Pourtant, les rassemblements clandestins sont de plus en plus fréquents en France.

Deux personnes soupçonnées d'avoir transformé un gîte en discothèque clandestine ont notamment été placées en garde à vue le 11 avril à Toulouse. Une centaine de personnes ont été verbalisées. Une fête clandestine avait en outre réuni début avril environ 150 participants près d'Aix-en-Provence.

Discuter