Deux tiers des Français ne souhaitent pas que Macron se représente en 2022

À un an de la présidentielle, l’image du Président de la République continue de se dégrader, selon un sondage réalisé pour la presse régionale et France Inter. Son bilan est jugé mauvais par plus de six Français sur 10 et deux tiers d’entre eux ne veulent pas qu’il se représente en 2022.
Sputnik

Ce mardi 27 avril, tout juste quatre ans après le premier tour de l’élection présidentielle de 2017 et à un an de la présidentielle de 2022, Odoxa-Dentsu Consulting a rendu public son baromètre politique d’avril 2021 réalisé pour France Inter et la presse régionale. Les résultats n’ont pas de quoi réjouir le Président en exercice.

«Un mauvais Président»

Seulement 38% des Français estiment qu’Emmanuel Macron est «un bon Président» (-1 point depuis mars et -5 points par rapport à novembre où sa popularité était à un pic avec 43% d’opinions positives).

62% jugent son bilan à l’Élysée depuis 2017 comme «mauvais».

Les plus sévères à son égard sont les sympathisants du Rassemblement national (85% jugent son bilan «mauvais») et de la France insoumise (80%). Ceux des Républicains sont moins critiques (59%, soit près de six sur 10).

La cote de popularité d’Emmanuel Macron se rapproche désormais de celle de son Premier ministre Jean Castex (35%).

73% des Français le voient comme «le Président des riches». Les Français ne le trouvent ni «humble» (77%), ni «proche des gens» (72%), ni «sympathique» (53%). Chacun de ses traits d’image négatifs ayant tendance à se renforcer au fil du temps.

Deux tiers des Français (66% contre 33%) affirment ne pas souhaiter qu’Emmanuel Macron se présente de nouveau à l’élection présidentielle, en 2022.

Philippe a le vent en poupe

Les résultats du sondage indiquent que les faveurs des Français vont à son ex-Premier ministre. Avec 51% de cote d’adhésion, Édouard Philippe devance de 11 points la ministre de la Culture Roselyne Bachelot. Il a 20 points d’avance sur Nicolas Sarkozy et 22 sur Marine Le Pen, respectivement troisième et quatrième.

«Philippe fera-t-il pour autant “une Macron“ à Macron afin de le “Hollandiser“ (l’obliger à renoncer)? Pas sûr, mais il dispose de pas mal d’atouts dans son jeu pour la tenter», résume le président d’Odoxa Gaël Sliman.

Pour Benjamin Grange, président de Dentsu Consulting en charge d’analyser ce qui a été dit sur les réseaux sociaux à propos des principales personnalités politiques, la pandémie est devenue «le prisme par lequel les Français jugent de la capacité du gouvernement à prendre les bonnes décisions».

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