Quatre jours après l’attentat de Rambouillet, les discours de l’exécutif sur sa lutte contre le terrorisme peinent à convaincre. Alors que Gérald Darmanin a récemment annoncé un projet de loi antiterroriste, Michel Onfray a tempêté contre le «blabla» de certains responsables, sur Europe 1.
Le philosophe a dénoncé un manque de «volonté politique» pour lutter contre le terrorisme, déplorant que la parole présidentielle n’ait plus aucun poids sur le sujet. «Nous ne céderons rien», avait encore déclaré Emmanuel Macron sur Twitter, après l’attentat de Rambouillet.
«C’est le retour du blabla. À chaque fois que quelque chose arrive en matière de terrorisme c’est: “Ça ne passera pas! On sera sévère! On va retrouver les coupables!”, etc. Mais plus personne n’y croit. La parole présidentielle est totalement dévaluée. La parole des politiques est dévaluée. On ne leur demande pas de parler, on leur demande d’agir», a martelé Michel Onfray sur Europe 1.
L’essayiste a encore ironisé sur le fait de créer de nouvelles lois, «qui vont nous permettre de dire “Vous n’aurez pas le droit de tuer, ni d’égorger”».
«Détruire la France»
Au-delà du phénomène terroriste, Michel Onfray a aussi dénoncé une volonté de «détruire la France», promue par les «islamo-gauchistes» mais aussi par les «maastrichiens» qui souhaitent voir le pays se «diluer dans une grande Europe».
«Je pense qu'il y a un intérêt pour l'islamo-gauchisme qui est de détruire la Nation, de détruire la souveraineté nationale, de détruire la France, l'histoire de France, tout ce qui constitue la France […] Tout ce qui est acide et qui peut détruire la France est formidable», a-t-il expliqué sur Europe 1.
Une «dilution» qui s’attaque également aux institutions régaliennes, à la police, à l’armée ou à la justice, précise le philosophe, qui dit craindre le retour «à un espèce de jungle».
Le chef de l’État lui-même avait été soupçonné de participer à ce phénomène en appelant à «déconstruire notre histoire», dans un récent entretien avec CBS. Un positionnement critiqué par le fondateur de l’Université populaire de Caen.
«Quelqu’un qui est fier de la France ne dit pas qu’il n’y a pas de culture en France, ou qu’il faut déconstruire l’histoire de France», a ainsi fustigé Michel Onfray sur Europe 1.
Une logique que le philosophe voit encore à l’œuvre dans les tergiversations du Président sur la commémoration de la Commune ou de la mort de Napoléon.