«Je n'avais rien fait pour mériter ça», déplore l'homme d'affaires qui lutte depuis plus de trois ans contre un double cancer de l'œsophage et de l'estomac, invité lundi 26 avril au Journal de 20h de TF1. Il y a évoqué le violent cambriolage dont il a été victime avec son épouse dans la nuit du 3 au 4 avril à leur domicile en Seine-et-Marne.
L’ancien ministre de 78 ans a été ligoté et est resté trois quarts d’heure attaché à une chaise. Il a été frappé par quatre individus à la recherche d'un coffre-fort, pourtant inexistant. Sa femme a reçu des coups de poing et a été traînée. Les ravisseurs ont pris la fuite avec des bijoux.
«Il y a des milliers de cas par an et la justice a beaucoup de mal à investiguer pour retrouver les coupables», regrette M.Tapie sur TF1. «Il y avait une haine dans leur façon d’agir et de parler. Ce n’était pas: "Tais-toi!" C'était "Ta gueule!" On sentait qu’on était quelqu’un à abattre.»
Il a aussi confié retourner «régulièrement» dans sa demeure de Combs-la-Ville, à la différence de sa femme qui a très mal vécu l’épisode. «La seule façon de passer au-dessus de cet événement est de ne pas en faire un souvenir», juge Bernard Tapie.
L’enquête
Les auteurs de cette agression retentissante n'ont toujours pas été identifiés. M.Tapie se souvient que les quatre individus étaient «casqués, cagoulés», ce qui complique leur identification.
Selon une source policière de Sputnik, parmi les cambrioleurs il y avait «trois Africains et un de type nord-africain» qui se sont introduits par une fenêtre du premier étage.
L'enquête est menée par une division spécialisée dans le crime organisé qui recherche empreintes et traces d'ADN, analyse les images de vidéosurveillance des alentours et effectue des écoutes téléphoniques, précise LCI. Les enquêteurs privilégient deux pistes: les réseaux du crime organisé ou l'entourage des personnes qui entretiennent les biens de la famille.