Armé d’un club de golf, ce gérant d’un bar ouvert illégalement menace la police

Alors que les restaurants sont fermés depuis près de six mois, le gérant d’un bar du Village olympique de Grenoble qui avait rouvert clandestinement a menacé les policiers à l’aide d’un club de golf et s’est finalement retrouvé en garde à vue. Cet incident fait suite à d’autres du même genre survenus ces derniers mois en France.
Sputnik

Le contrôle plutôt houleux d’un bar ayant rouvert à Grenoble, malgré le décret présidentiel et l'obligation de fermeture en période de crise sanitaire, s’est terminé le 26 avril par l’interpellation du tenancier de l’établissement et de son fils, relate Le Dauphiné libéré.

La patrouille de la Brigade spécialisée de terrain (BST) a procédé au contrôle du bar Le Maxville, situé place Lionel-Terray, dans le quartier du Village Olympique, après avoir aperçu plusieurs personnes sortir de l’établissement, précise France 3. Le bar était caché par des barres d'immeuble.

Les techniques de la police pour traquer les restaurants clandestins à Paris
Quatre policiers y sont entrés et ont été accueillis par le gérant et son fils. Selon un rapport de police cité par France 3, les policiers ont appelé des renforts puisqu’il y avait une trentaine d’individus à l'extérieur du bar. Le tenancier du bar, âgé de 46 ans, a «menacé les fonctionnaires avec un club de golf». Après l’arrivée des renforts, il a finalement été interpellé avec son fils de 21 ans pour «menace de mort», «outrage en réunion» et «violences avec armes sur personnes dépositaire de l’autorité publique», note l’Agence France-Presse (AFP).

Les deux hommes, qui étaient toujours en garde à vue ce matin 27 avril, risquent une amende voire une fermeture administrative de leur établissement.

Bars et restaurants ouverts clandestinement en France

Ces derniers temps, les informations sur l’ouverture illégale de restaurants et bars ne sont pas rares en France où des restrictions instaurées pour freiner la propagation du Covid-19 mettent les propriétaires de ces établissements, fermés depuis fin octobre, dans une situation difficile.

Fin janvier, le propriétaire d’un espace-restaurant de Villeurbanne a notamment annoncé vouloir dresser de nouveau le couvert dans son établissement, affirmant que la fermeture des bars et restaurants n’avait pas eu d’impact sur la pandémie. Il a présenté son geste comme un acte de «désobéissance citoyenne».

À Marseille, un restaurateur a rouvert son établissement le 28 janvier en bravant l'interdiction en vigueur. Il a été placé en garde à vue lors d’un contrôle de police des bars, avant d’être relâché peu après. Son confrère de Nice a servi une centaine de repas dans un établissement situé en plein centre-ville, le 27 janvier. Il a été placé en garde à vue, non pas pour avoir bravé les consignes sanitaires, mais en raison de l’emploi d’une personne étrangère sans papiers.

Dans le Doubs, un autre restaurateur a déclaré sur CNews vouloir rouvrir le 1er février, indiquant: «Ce qui est illégal c’est d'empêcher un million de personnes qui représentent 10% du PIB de ne pas travailler». Il a invité ses confrères à faire de même et plusieurs ont répondu à l’appel.

Au printemps, un reportage sur M6 portant sur les dîners de luxe organisés clandestinement à Paris malgré les interdictions a provoqué un scandale.

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