Depuis le 26 avril, les écoles lyonnaises recommencent à servir de la viande dans les cantines scolaires.
D’après un communiqué de la mairie, une fois par semaine, les parents d’élèves pourront choisir un plat principal – avec ou sans viande. Le principe de base reste le même: dans le contexte de l’épidémie, le menu unique sera maintenu.
Selon la mairie écologiste, le menu unique «permet des gains de temps et une limitation des risques de contamination: moins de manipulation lors de la chauffe des aliments, gain de temps lors du service. […] Cette mesure représente une alternative qualitative au pique-nique choisi par d’autres collectivités».
«Le "menu sans viande" […] permet de couvrir l’apport protidique des enfants par du poisson ou des œufs et est validé par une commission des menus où sont présents des diététiciens et des représentants de parents d’élèves», explique encore la municipalité.
«C'est une décision sanitaire et ce n'est en aucun cas de l'idéologie comme on a pu essayer de le faire croire», a réitéré le 26 avril Gautier Chapuis, conseiller délégué à l'Alimentation locale, auprès de Franceinfo.
Cette organisation reste temporaire et sera réexaminée avant la fin de l’année scolaire, remarque la mairie.
Sauté de bœuf ou omelette?
Selon le menu, ce mardi 27 avril, en plat principal, les élèves auront soit du «sauté de bœuf sauce marengo», soit une «omelette nature bio et locale». Comme le précise la mairie, le bœuf choisi pour les plats est local de préférence. La ville de Lyon, sous le maire écologiste Grégory Doucet, s’est engagée à proposer aux écoliers une cuisine «plus végétale, 100% bio et 50% locale» d'ici la fin du mandat. Tous les pains servis aux écoliers ainsi qu’une large majorité des légumes sont déjà bio.
Ce menu est servi dans 129 cantines scolaires de la ville. Les plats végétaux ne sont pas végan et comprennent des œufs et du poisson pour remplacer la viande.
Le menu de discorde
Le menu unique et sans viande a été imposé dans les écoles lyonnaises à deux reprises: en mai 2020, sous le maire Gérard Collomb (Parti socialiste), puis en février 2021. Dans les deux cas, la décision a été prise officiellement pour des raisons sanitaires dans le contexte de l’épidémie.
Grégory Doucet, maire actuel de la ville, a expliqué en février que cette mesure était temporaire jusqu'aux vacances de Pâques et avait été prise pour servir plus rapidement les élèves et assurer la fluidité des repas.
Malgré toutes ces précisions, l’opposition n’a pas manqué de s’indigner de l’imposition d’une «idéologie» écologiste aux enfants. Le menu sans viande n’a pas fait l’unanimité au sein du gouvernement: Gérald Darmanin et Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’alimentation, avaient critiqué ce choix, tandis qu’Olivier Véran et Jean Castex avaient appelé fin février à cesser ce genre de polémique.