Un rassemblement organisé samedi 24 avril à Lyon, en marge de la journée de la visibilité lesbienne, a été perturbé par des militants hostiles, qui ont lancé plusieurs projectiles vers les manifestants, selon Lyon Capitale.
Comme l’indique la préfecture, environ 650 personnes se sont réunies place Louis-Pradel, dans le 1er arrondissement de Lyon, pour une mobilisation calme et sans incident jusqu'à l'arrivée d'une cinquantaine d’individus, dont l'appartenance à l'ultra-droite a été confirmée par la police au Progrès.
Les forces de l'ordre ont dû utiliser des gaz lacrymogènes pour les repousser. Aucun blessé ne serait à déplorer.
Vague de condamnations
Suite à l’incident, plusieurs hommes et femmes politiques français ont condamné les violences et exprimé leur soutien aux manifestants agressés. Le maire de Lyon, Grégory Doucet, a écrit sur sa page Twitter que le droit de «revendiquer son identité de genre et d’affirmer librement son amour» devait être «protégé à tout prix».
La ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Élisabeth Moreno a réagi en dénonçant «la lesbophobie en actes». «Chacun doit être respecté, quelle que soit son orientation sexuelle ou son identité de genre. Les LGBTphobies doivent être résolument combattues, en tout lieu, à chaque instant», a-t-elle écrit.
La militante féministe et conseillère municipale de Paris Alice Coffin a réagi dans un tweet, en anglais, évoquant une marche lesbienne annulée en 2019, en Ukraine, à cause de menaces venues de l’ultra-droite. «Nous continuerons à marcher», écrit-elle.