À partir de ce week-end, la quarantaine obligatoire est entrée en vigueur en France pour les voyageurs venant du Brésil, du Chili, d’Afrique du Sud, d’Argentine, d’Inde et de Guyane, en vue de diminuer la propagation du coronavirus et de ses variants. Le Premier ministre s’est rendu, ce dimanche 25 avril, à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle pour contrôler la mise en œuvre des mesures sanitaires renforcées.
Il a été interpellé par une femme qui faisait la queue derrière une barrière. Voyageant avec des enfants, elle a critiqué la lenteur des tests de dépistage à la sortie de l'avion et l’absence de priorité pour les personnes très âgées et les enfants en bas âge, ce qui pourtant «existe partout dans le monde», rapporte BFM TV.
«C’est prévu», lui a répondu un employé de l’aéroport qui accompagnait le chef du gouvernement, lequel s’est dit «désolé».
Les mesures visent en particulier à ralentir la propagation des variants du Covid-19 jugés plus contagieux. «Les variants, notamment brésilien et sud-africain, non seulement son très peu nombreux sur le territoire national mais ont même tendance, ces dernières semaines, à régresser», a tenu à souligner Jean Castex devant les caméras.
Les nouvelles mesures
Le dispositif renforcé des tests avant l’embarquement, qui vient d’être mis en place, prévoit un test PCR négatif de moins de 36 heures (au lieu de 72 heures), ou un PCR négatif de moins de 72 heures accompagné d’un test antigénique négatif de moins de 24 heures. Pour entrer sur le territoire français, les voyageurs en provenance des pays susmentionnés et de Guyane doivent en outre se soumettre, dès leur descente d’avion, à un test antigénique avant d’entamer une quarantaine de dix jours.
Ces dix jours d’isolement, qui peuvent se faire à l’adresse désignée à l’arrivée ou dans un hôtel, impliquent des sorties limitées entre 10h et 12h et de potentiels contrôles inopinés par la police et la gendarmerie nationale. Au terme de l’isolement, un test PCR est à repasser. La personne concernée encourt une amende allant de 1.000 à 1.500 euros en cas de violation. Le montant passe à 3.000 euros en cas de récidive, a expliqué en début de semaine le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal sur Europe 1.