Il faut «cesser de nier le lien entre terrorisme et immigration», selon Valérie Pécresse

La présidente (Libres!) de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a estimé dimanche qu'il faut «cesser de nier le lien entre terrorisme et immigration», démontré selon elle par le meurtre d'une fonctionnaire de police au commissariat de Rambouillet vendredi.
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Dans la lutte contre le terrorisme, «il n'y a pas de réponse à tous les risques», mais il y a des «failles» en France, a-t-elle souligné dans Le Grand rendez-vous Europe1-CNews-Les Échos.

«Il faut d'abord cesser de nier le lien entre terrorisme et immigration, il y a un lien, notamment avec l'immigration la plus récente», a déclaré Valérie Pécresse.

Elle a cité le cas du meurtrier présumé de vendredi, abattu par la police: un ressortissant tunisien de 36 ans, arrivé clandestinement en France en 2009 et régularisé 10 ans plus tard.

«Sous François Hollande, le fait d'être en situation irrégulière sur notre territoire a cessé d'être un délit, il faut que ça le redevienne», que l'on puisse «prononcer sur cette base des ordonnances d'expulsion immédiate», a-t-elle ajouté.

«C'est très déstabilisant [pour les policiers, ndlr] de se dire qu'ils ont en face d'eux quelqu'un qui enfreint les lois» sans pouvoir intervenir, a clamé Valérie Pécresse.

Plus globalement, «il faut reprendre le contrôle des flux migratoires», afin «de choisir ceux qu'on accueille chez soi, sinon on a des gens qui arrivent sans aimer la France», a-t-elle lancé.

«Submersion migratoire», selon Dupont-Aignan

Le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a estimé pour sa part sur Radio J que l'attaque à Rambouillet «est une des conséquences majeures de la submersion migratoire que nous subissons» et d'une «politique de faiblesse vis-à-vis de l'islamisme».

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Selon Valérie Pécresse, «la directive européenne sur les retours doit être complètement revue, parce qu'aujourd'hui on ne peut qu'inviter une personne [à quitter le territoire, ndlr], il a un mois pour se mettre en conformité».

«La France a une voix à faire entendre, nous devons organiser un asile à la frontière: tous les migrants demandant l'asile, on doit pouvoir examiner leur demande d'asile et les renvoyer» s'ils ne correspondent pas aux critères, a poursuivi Mme Pécresse.

Et quand les pays d'origine refusent d'accepter les retours en ne reconnaissant par leurs ressortissants, «il faut cesser l'aide au développement, les visas aux officiels de ce pays», une «arme de dissuasion», selon elle.

Le Conseil des ministres a décidé mercredi la création d'un poste de préfet délégué à l'immigration auprès du préfet de police de Paris, dont la mission consistera à coordonner la gestion des flux migratoires, particulièrement importants, en Île-de-France.

La région concentre, selon la préfecture de police de Paris, «50% des demandes d'asile nationales, 40% de l'activité nationale de primo-délivrance de titres de séjour, 30% de l'activité nationale de lutte contre l'immigration irrégulière».

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