Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées ce dimanche 25 avril pour une fête improvisée dans le parc parisien des Buttes-Chaumont, situé dans le nord-est de la capitale, selon un correspondant de Sputnik présent sur les lieux.
Beaucoup de participants à cette discothèque clandestine, principalement des jeunes de 15 à 30 ans, étaient sans masque ou l’arboraient sous le menton. La distanciation physique n’était pas respectée non plus malgré cette période de Covid-19.
C'est «une petite fête entre jeunes un dimanche ensoleillé où tout le monde a besoin de se reposer, d'évacuer la semaine qui vient de se passer […]. Cela me rappelle la période d’avant-Covid, ça remonte le moral!», explique un participant sur une vidéo mise en ligne par le journaliste Clément Lanot.
La sécurité du parc et la police sont intervenues, quelques minutes avant le début du couvre-feu à 19 heures, pour mettre fin à ce rassemblement et disperser les jeunes.
L’épidémie de Covid-19 reste relativement présente à Paris qui dénombre 469,6 cas pour 100.000 habitants, selon l’agence Santé publique France.
Réactions: de «magnifique» à «qu’ils sont bêtes»
Le Président des Patriotes Florian Philippot a applaudi les participants à la fête clandestine sur Twitter.
Toutefois, les images des jeunes en train de danser et boire pendant cette fête illégale ont principalement attiré des critiques sur les réseaux sociaux.
«Ces inconscients se réunissent en fête sauvage sans masques et ce sont eux qui rempliront les hôpitaux prochainement», a notamment écrit une internaute.
«Ce n’est pas "être en prison" que de respecter un confinement très souple», ajoute un autre utilisateur de Twitter.
Le port du masque est obligatoire dans l'espace public à Paris depuis le 28 août afin de lutter contre l’épidémie de Covid-19. Les rassemblements de plus de six personnes en extérieur sont interdits sur l'ensemble du territoire depuis fin mars. Tout contrevenant à ces règles s'expose à une amende de 135 euros.
Fêtes clandestines en France
Des rassemblements clandestins sont de plus en plus fréquents en France où l’application du couvre-feu ne semble pas facile à réaliser.
Un reportage de la chaîne de télévision M6 sur des repas clandestins dans des restaurants parisiens a entraîné le lancement d’une enquête pénale.
Le 11 avril, deux personnes soupçonnées d'avoir transformé un gite près de Toulouse en discothèque clandestine ont été placées en garde à vue et une centaine de participants verbalisés. Début avril, une fête clandestine réunissant presque 150 participants a été stoppée près d'Aix-en-Provence.