Attaque de Rambouillet: «Les musulmans sont doublement touchés» car «on est en plein ramadan», affirme un ex-député

Réagissant sur CNews à l’assassinat d’une policière par un ressortissant tunisien à Rambouillet, l’ancien député européen Karim Zéribi a assuré que les musulmans s’en trouvaient doublement touchés en période de ramadan, et a exprimé «une pensée» pour la communauté tunisienne de France.
Sputnik

Au lendemain de l’attaque au couteau au commissariat de Rambouillet, durant laquelle une fonctionnaire de police a été tuée, l’ex-élu marseillais Karim Zéribi a tenu un discours appelant à ne pas stigmatiser les musulmans et les immigrés tunisiens.

«On est en plein ramadan, imaginez nos compatriotes de confession musulmane, comme moi, touchés au cœur déjà parce qu’on touche aux valeurs républicaines en allant poignarder une fonctionnaire de police, et de surcroît on le fait dans une période de ramadan, qui est un mois sacré», a-t-il déclaré dans l’émission Punchline sur CNews, dans laquelle il apparaît régulièrement.

«On est doublement touchés au cœur dans ces conditions», a-t-il résumé. L’ancien conseiller municipal de Marseille et eurodéputé s’est également indigné des appels aux expulsions exprimés après l’attaque. «J’ai une pensée pour tous les immigrés tunisiens en situation régulière qui respectent les valeurs de la République et de la laïcité […] eux aussi doivent être touchés au cœur», a-t-il assuré.

L’attaque

Vendredi 23 avril, Jamel Gorchene, un ressortissant tunisien de 36 ans, a poignardé à la gorge la fonctionnaire de police Stéphanie M. devant l’entrée du commissariat de Rambouillet (Yvelines). Il a été abattu par la police dans la foulée. Présent sur le territoire français depuis 2009, il avait obtenu sa régularisation en 2019, et son titre de séjour était valable jusqu’à fin 2021.

Depuis, quatre personnes en lien avec lui ont été placées en garde à vue afin d’être auditionnées. Les premiers éléments de l’enquête indiquent que l’attaque était préméditée. L’assaillant n’était pas connu du renseignement. «Les signes de radicalisation qu'ils donnent à voir sont très faibles», a assuré le coordinateur national du renseignement Laurent Nunez.

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