«C’est tout le département qui s’embrase»: le commissariat de Trappes attaqué pendant deux heures - vidéo

Une nuit de violences a eu lieu à Trappes, dans les Yvelines, un département régulièrement frappé par les violences urbaines. Le commissariat a été la cible de tirs de mortiers d’artifice. Aucun blessé n’est à déplorer.
Sputnik

Les quartiers des Yvelines sont très souvent touchés par des violences: affrontements avec la police et guet-apens y sont presque quotidiens. Dans la nuit du 22 au 23 avril, le commissariat de Trappes a été attaqué par une quarantaine d’individus qui ont tiré des mortiers d’artifice, relate Le Parisien.

Selon le quotidien, vers 22h40, au square Léo-Lagrange, un véhicule de patrouille a été pris à partie par un groupe. Ces derniers lançaient des pavés.

Après que deux ont touché la voiture, les fonctionnaires sont descendus et ont riposté.

Puis c’est le poste de police qui a été visé. Pendant près de deux heures, des mortiers d’artifice ont été tirés en direction du bâtiment, lequel est resté protégé par les policiers grâce à une cinquantaine de grenades lacrymogènes et treize coups de LBD.

Des renforts ont dû être dépêchés sur place en plus des sapeurs-pompiers: en se repliant, les assaillants ont mis le feu à des poubelles. Le calme est revenu vers 00h30.

Aucun blessé n’est à déplorer, aucune interpellation n’a été réalisée, d’après Le Parisien.

Une triste habitude

Dans la nuit du 18 au 19 avril, c’est au square de la Commune-de-Paris à Trappes qu’une vingtaine d’individus ont tendu un énième piège à des forces de l’ordre en patrouille. Elles sont parvenues à les neutraliser.

«C’est devenu quasiment permanent, a noté un commissaire cité par le quotidien. Il y a deux ans, il y avait beaucoup moins de faits mais c’était beaucoup plus violent. Aujourd’hui, ce sont des attaques aux fusées d’artifice et avec des pierres. Tous les quartiers difficiles des Yvelines sont concernés, et même d’autres beaucoup moins sensibles comme à La Celle-Saint-Cloud. C’est condamnable mais c’est devenu une sorte de rituel».

Département qui «s’embrase»

François Bersani, délégué Unité SGP, a confirmé auprès du Parisien qu’il relevait entre neuf ou dix faits de tensions urbaines par jour en ce moment dans les Yvelines.

Il a dénoncé une situation qui s’aggravait, en évoquant 48 faits de violence recensés depuis le début de la semaine.

De plus, le syndicaliste a souligné que c’est aujourd’hui «tout le département qui s’embrase».

Dans la nuit du 20 au 21 avril, un adolescent de 17 ans a ainsi jeté un pavé sur une voiture de police dans la commune de Plaisir. À Sartrouville, un bus a été incendié et une salle communale attaquée à la voiture-bélier. Les vacances et la crise sanitaire sont en cause dans l’aggravation de la situation dans les quartiers sensibles du département, d’après le média.

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