Ex-Président tchèque: l’affaire «tardive» des explosions de 2014 vise à «manipuler le peuple intimidé»

À l’aide de l’affaire «tardive» des explosions dans la ville tchèque de Vrbetice en 2014, Prague cherche à «fabriquer un nouvel épouvantail pour faire peur aux gens» et à les «manipuler», a déclaré l’ancien Président du pays Vaclav Klaus.
Sputnik

Dans un communiqué publié sur son site personnel, l’ex-Président de la Tchéquie Vaclav Klaus a exprimé sa vision de l’«affaire de Vrbetice», à savoir les explosions survenues en 2014 dans un dépôt de munitions de cette ville tchèque.

Selon M.Klaus, les autorités tchèques ont ressorti cette «affaire tardive» avant les élections parlementaires prévues dans le pays en octobre prochain pour «faire peur aux gens» et les «manipuler».

«Notre gouvernement et la pseudo-opposition qui y est associée réalisent que le coronavirus ne peut pas effrayer les gens éternellement, c’est pourquoi ils cherchent désespérément à fabriquer un nouvel épouvantail pour faire peur aux gens. Ils savent très bien qu’il est plus facile de manipuler le peuple intimidé. S'il vous plaît, arrêtez. Vous devriez vous soucier davantage de notre pays que de vous-même», a lancé l’ancien Président tchèque.

Il a également noté que si Donald Trump «était Président aujourd’hui», cette affaire «tardive» ne réapparaîtrait pas.

Prague accuse Moscou

Samedi 17 avril, le gouvernement tchèque a accusé Moscou d'être impliqué dans les explosions au dépôt de munitions de Vrbetice, en 2014. Prague a également annoncé l’expulsion de 18 diplomates russes, pour cause d’appartenance aux services secrets de leur pays.

La police tchèque recherche deux hommes ayant la même identité que les individus soupçonnés par les Britanniques dans l’empoisonnement en 2018 de Sergueï Skripal, ex-agent de renseignement russe. D’après Prague, ces personnes pourraient avoir joué un rôle dans les explosions à Vrbetice.

Dimanche 18 avril, selon le principe de réciprocité Moscou, a déclaré 20 diplomates tchèques personae non gratae.

L’Union européenne a de son côté déclaré lundi 19 avril que les suspicions tchèques d'une implication russe dans les explosions au dépôt de munitions de Vrbetice étaient «raisonnables». 

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