Un pompier volontaire traîné sur 50 mètres par celui qu’il était venu sauver

Un pompier volontaire venu en aide à un homme ayant fait un malaise a reçu des blessures légères dimanche dans la Loire. Après avoir repris connaissance, celui-ci l’a traîné sur une cinquantaine de mètres en tentant de prendre la fuite avec son véhicule. Le conducteur a fini par être interpellé et placé en garde à vue.
Sputnik

Un sapeur-pompier volontaire a été légèrement blessé le 18 avril à La Gresle (Loire) alors qu’il était venu aider un automobiliste ayant fait un malaise. Celui-ci a repris connaissance et a brusquement redémarré, dans l’espoir de prendre la fuite, traînant le secouriste sur plus de 50 mètres alors qu’il se trouvait à moitié dans le véhicule, relate France Bleu.

Heureusement, le pompier de 35 ans s’en est sorti sans blessures graves. Il a été hospitalisé avec de légères abrasions et a rapidement quitté l’établissement médical.

Quant au conducteur de 24 ans, il a fui les lieux avant d’être retrouvé au domicile de ses parents, en Saône-et-Loire. Il a résisté à son interpellation, selon les gendarmes. Il a finalement été placé en garde à vue.

Le soutien du président du département

Le président du département de la Loire Georges Ziegler a réagi à l’incident sur Twitter en condamnant «avec la plus grande fermeté l’agression dont a été victime, ce matin, un sapeur-pompier» et en adressant son «entier soutien» au blessé, à ses proches et ses collègues.

​Pour sa part, la communauté des sapeurs-pompiers de France «reste dans l’incompréhension totale face à de tels agissements aux conséquences qui auraient pu être plus graves». Également sur Twitter, les collègues du blessé ont estimé que «tout doit être mis en œuvre pour punir sévèrement l’auteur de cet acte».

Agressions contre des pompiers

Les agressions contre les sapeurs-pompiers sont en hausse en France ces dernières années. Ainsi, 2.045 cas d'agression physique et verbale ont été recensées à leur encontre en 2019, selon la Direction générale de la Sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC). Une hausse de 213 % entre 2008 et 2017 mais en baisse en 2019, relatait La Croix en 2020.

Rien qu'en Seine-Maritime, 108 plaintes ont été déposées par ces professionnels en janvier-novembre 2020, presque le double de l’année 2019 avec 61 plaintes, précisait en janvier 2021 le Service départemental d’incendie et de secours.

 

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