Selon la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, accuser la Russie d’être impliquée dans l’organisation d’explosions il y a 7 ans dans un dépôt de munitions de la ville tchèque de Vrbetice est une honte pour la République Tchèque.
«Sans aucun doute, lier la Russie à ces évènements tragiques, qui ont eu lieu en Tchéquie en 2014, est une fiction qui est humiliante pour la Tchéquie elle-même et les citoyens de ce pays, un fait impossible à inventer. Mais ils l’ont inventé», a-t-elle lancé ce lundi 19 avril, à la télévision russe.
Mme Zakharova a ajouté que les suspicions d’implication de la Russie dans les explosions à Vrbetice devraient être officiellement communiquées par Prague à Moscou.
«C’est une règle que tout le monde respecte; s’il s’agit d’une participation présumée de citoyens d’un pays à des crimes, des évènements tragiques (dans un autre pays), c’est en premier lieu la communication avec le pays en question qui commence, à l’aide de différents canaux dont le nombre est plus que suffisant et à de multiples niveaux», a souligné la porte-parole de la diplomatie russe.
Expulsions mutuelles
Samedi 17 avril, les autorités tchèques ont accusé les services spéciaux russes d'être impliqués dans les explosions au dépôt de munitions de Vrbetice, en 2014. Prague a également annoncé l’expulsion de dix-huit diplomates russes, liés selon lui, aux renseignements du Kremlin.
Au total, 62 citoyens russes -dont 28 enfants- devraient quitter la Tchéquie dans les 48 heures.
Moscou a immédiatement réagi en assurant que de telles actions ne resteraient sans réponse.
Ainsi, dimanche 18 avril, vingt diplomates tchèques ont été déclarés personae non gratae par le ministère russe des Affaires étrangères et devront, selon le principe de réciprocité, quitter le territoire.
Pour la diplomatie russe, le scandale déclenché par Prague aurait pu être dirigé par les États-Unis, notamment pour détourner l’attention de l’opinion publique internationale de la tentative avortée de coup d’État en Biélorussie.