Suite au soutien de la Plateforme Crimée par Recep Tayyip Erdogan lors de sa récente rencontre avec son homologue ukrainien à Istanbul, le dirigeant de l’organisation Autonomie culturelle et ethnique des Tatars de Crimée, Éïvaz Oumérov, lui a proposé de se rendre sur la péninsule pour voir la situation «de ses propres yeux».
«Ne pas se fier à des mensonges»
«Les dirigeants turcs doivent écouter la voix des habitants de la péninsule, notamment des Tatars de Crimée, dont le soutien est si souvent évoqué par Erdogan. Pour mieux comprendre la situation, il lui faudrait se rendre en Crimée afin de tout voir de ses propres yeux et ne pas se fier à des mensonges répandus par des chefs radicaux de l’Assemblée des Tatars de Crimée* qui résident en Ukraine et n’ont rien à voir avec les Tatars de Crimée. Une rencontre du dirigeant turc avec les Tatars habitant la Crimée pourrait, au moins, établir une coopération plus étroite entre les deux pays (sic)», a-t-il indiqué à Sputnik.
Selon M.Oumérov, la position turque envers la Crimée est caractérisée par des phobies.
«La Turquie se prononce pour une Crimée turque plutôt que pour une Crimée ukrainienne. Mais je suis sûr que dans un proche avenir le pragmatisme du dirigeant turc et ses relations personnelles avec son homologue russe joueront un rôle et que la Crimée sera reconnue sans réserve comme russe et pas seulement par la Turquie», a-t-il ajouté.
Soutien réitéré à une alliance anti-criméenne
Lors de ses récentes négociations avec le Président ukrainien à Istanbul, Recep Tayyip Erdogan a réitéré son soutien à la Plateforme Crimée qui est une alliance anti-criméenne initiée par Kiev.
«Nous espérons que cette initiative aura des résultats positifs pour toutes les ethnies criméennes, les Tatars de Crimée compris, ainsi que pour l’Ukraine», a souligné M.Erdogan.
Il s’est également prononcé pour l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine et a confirmé «une fois de plus» la décision de principe de son pays «de ne pas reconnaître l’annexion de la Crimée».
Le porte-parole du Président russe Dmitri Peskov a réagi en signalant que le Kremlin espérait pouvoir convaincre la Turquie que sa position était erronée.
*Organisation extrémiste interdite en Russie