Samedi 17 avril, Sebastian Kurz a commenté la possibilité d’organiser un sommet entre Vladimir Poutine et Joe Biden à Vienne, écrit le quotidien autrichien Kurier en citant le podcast Morning Briefing du journaliste allemand Gabor Steingart.
Il a révélé être déjà en contact avec les parties russe et américaine pour savoir si une telle rencontre devait avoir lieu et si Vienne faisait partie des villes qui pourrait être élue pour l’accueillir.
«Pour le monde entier, pour toute l'Europe, c'est bien s'il y a une telle réunion, où qu'elle se tienne. Mais bien sûr, si elle a lieu en Autriche, si elle a lieu à Vienne, c'est un grand honneur pour nous», a-t-il déclaré.
Il y voit une chance de renforcer les relations avec les États-Unis, cela malgré la neutralité de son pays.
M.Kurz a également dit être préoccupé par les tensions dans l’est de l’Ukraine et espérer qu’elles ne conduisent pas à une escalade.
L’arme nucléaire ne conduit pas à plus de sécurité
Il ne veut pas non plus prendre trop au sérieux les menaces relatives aux armes nucléaires faites par l’ambassadeur ukrainien en Allemagne dans le cas où l’Ukraine n’était pas acceptée dans l’Otan.
«Les armes nucléaires ne conduisent pas à plus de sécurité, elles conduisent à moins de sécurité. Cette approche est mauvaise… Je ne pense pas que badiner avec l'Otan calmera la situation».
Proposition de rencontre suivie de sanctions
Le 13 avril, lors d’un entretien téléphonique entre Vladimir Poutine et Joe Biden, initié par la partie américaine, le Président des États-Unis a proposé d’organiser une rencontre visant à discuter des relations entre Moscou et Washington.
Le porte-parole du Président russe a fait savoir que le sommet pourrait avoir lieu dans un pays de l’Union européenne. «Personne ne va se dépêcher», a-t-il ajouté à propos de la date.
Néanmoins, dès le 15 avril, Washington a annoncé de nouvelles sanctions antirusses suivies le lendemain par des contre-mesures russes. Sergueï Lavrov a indiqué que Moscou avait «entendu» les déclarations de Biden concernant sa volonté de construire une relation «stable, constructive et prévisible».
«Nous aimerions éviter une escalade prochaine avec les États-Unis. Nous sommes prêts à un dialogue calme et professionnel avec la partie américaine dans l’intérêt de trouver des moyens de normaliser les relations bilatérales», a indiqué M.Lavrov.