La pratique du bateau à voile est un sport qui «émet des polluants», lance un élu EELV en plein conseil municipal

Après la polémique fin mars à Poitiers autour de la maire écologiste qui avait décidé de baisser les subventions des aéroclubs de sa ville pour cause d’urgence climatique, un élu EELV de Vincennes a refusé de subventionner un yacht-club, en estimant que les bateaux à voile polluent.
Sputnik

Les Verts sont une nouvelle fois sous le feu des projecteurs. Lors d’un Conseil municipal du 14 avril à Vincennes dans le Val-de-Marne, un élu de la liste écologiste s'est opposé aux subventions du yacht-club local au motif de la pollution que génère cette activité.

Une vidéo filmée lors de la réunion, durant laquelle Quentin Bernier-Gravat avance son argumentaire, a été relayée sur les réseaux sociaux.

«Nous ne subventionnons pas des sports qui émettent des polluants», dit l'élu à la maire UDI, Charlotte Libert-Albanel, qui l'interroge sur les raisons de leur opposition. «Des quoi? des polluants?», s’étonne-t-elle. «Le yacht-club, c'est des bateaux», poursuit l'élu écologiste. «Des bateaux... à voile», lui répond, incisive, la maire de Vincennes avant de préciser, non sans ironie, «ça avance avec le vent». 

​Plus tard, Quentin Bernier a reconnu lui-même sur Twitter son erreur, expliquant avoir davantage «bossé [ses] partiels» que le dossier.

Choix polémiques des élus écologistes

Cet incident n’est pas une première. Fin mars, la maire de Poitiers, Léonore Moncond'huy, a soulevé une vague de commentaires critiques à son égard après un conseil municipal où elle a voté une baisse des subventions à des aéroclubs locaux à cause de leur impact négatif sur l’environnement. «L'aérien ne doit plus faire partie des rêves d'enfants», a-t-elle expliqué.

En septembre dernier, le nouveau maire écologiste de Bordeaux, Pierre Hurmic, a annoncé renoncer au traditionnel sapin sur la place Pey-Berland afin qu’il n’y ait plus «d’arbre mort de Noël»

Pendant cette période, le maire de Lyon s'est attaqué au Tour de France, en qualifiant la compétition sportive la plus populaire l’Hexagone de «machiste» et «polluante». Dans une interview au quotidien Le Progrès, Grégory Doucet a reproché à la Grande Boucle de ne pas être «écoresponsable». «Combien de véhicules à moteur thermique circulent pour faire courir ces coureurs à vélo? Combien de déchets engendrés?» s'est-il interrogé.

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