Le 14 avril, au début d’une séance parlementaire des députés fédéraux canadiens à Ottawa, l’un d’entre eux, le Québécois William Amos, est apparu nu devant sa caméra.
Sur une capture d’écran qui a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, il est possible de le voir debout dans ce qui semble être son bureau, les parties intimes cachées par son téléphone, entre les drapeaux du Canada et du Québec.
Après la séance, la députée Claude DeBellefeuille, qui avait participé à la réunion, a fait part de cet incident sans donner le nom de M.Amos. Elle a précisé l’importance de respecter l'étiquette protocolaire.
«Il faut peut-être rappeler aux députés, surtout masculins, que la cravate et le veston sont obligatoires, mais aussi le chemisier, le caleçon ou le pantalon», a-t-elle indiqué, citée par Le Soleil.
Le président de la chambre des communes, Anthony Rota, immédiatement informé, a aussi rappelé aux députés «d’être toujours vigilants lorsqu’ils sont proches d’une caméra et d’un microphone».
Il s’explique
Peu après, William Amos a dit être «embarrassé» en qualifiant sur son compte Twitter la situation d’«erreur honnête».
Selon ses explications, de retour d’une séance de jogging, il changeait ses vêtements de sport pour un costume. La caméra de son ordinateur s’est alors allumée à son insu.
Comment la fuite de la fameuse capture d’écran a dès lors été possible? Pendant les séances seuls ceux qui prennent la parole via Zoom apparaissent, explique Le Soleil. Par conséquent, les collègues de M.Amos pouvaient le voir devant la caméra, mais il n’apparaissait pas sur l’écran principal. Selon les règles en vigueur, il est interdit de prendre des captures d’écran pendant les séances parlementaires en format virtuel.
La chambre des communes mène déjà l’enquête pour trouver le responsable, a indiqué le 15 avril le député canadien Mark Holland dans une déclaration écrite. Il a également fustigé une «violation de la vie privée».
Des chats et des torses pendant les réunions professionnelles
Avec l’arrivée de la pandémie, les situations embarrassantes lors des réunions professionnelles ne sont pas rares.
Ainsi, en février, une audience au cours de laquelle un avocat américain masqué en chat par un filtre Zoom tentait en vain de s’en débarrasser avait fait fureur sur les réseaux sociaux.
Fin 2020, un homme torse nu était apparu derrière le député lituanien Petras Grazulis lors d’une visioconférence Zoom de la commission parlementaire. Ce dernier avait expliqué que c’était son fils.