Plus de 2,5 milliards de T-rex auraient foulé la Terre au fil des siècles

Une équipe de chercheurs américains a réussi à estimer approximativement le nombre de Tyrannosaurus rex ayant vécu sur Terre. Après de nombreux calculs, ils ont conclu qu’il en aurait eu quelque 2,5 milliards.
Sputnik

Un peu plus de 2,5 milliards de Tyrannosaurus rex ont probablement foulé la Terre avant leur extinction, selon les estimations de chercheurs de l’Université de Californie publiées le 16 avril dans la revue Science.

La recherche indique qu’environ 20.000 de ces spécimens vivaient dans ce qui est aujourd’hui l’Amérique du Nord. Ce qui correspond ainsi à un total de 2,5 milliards au fil des siècles. Le T-rex vivait à la fin du Crétacé, il y a entre 68 et 66 millions d'années.

Pour arriver à de telles conclusions, Charles Marshall de l'Université de Californie à Berkeley et ses collègues ont utilisé la masse corporelle et la densité de population.

«Les espèces de grande taille ont généralement une aire de répartition plus vaste que les animaux plus petits, car leur masse corporelle nécessite davantage de nourriture. La masse corporelle est donc inversement proportionnelle à la densité de population, c’est la loi de Damuth», indique l’étude.

L'équipe de scientifiques a également utilisé des modèles climatiques et les emplacements des restes de Tyrannosaurus rex pour estimer que leur aire de répartition géographique totale était d'environ 2,3 millions de kilomètres carrés en Amérique du Nord.

En utilisant ces chiffres et les données d'espèces vivantes, les chercheurs ont estimé qu'il y avait environ un de ces carnivores pour chaque 100 kilomètres carrés.

Manque de matériaux

Les chercheurs ont noté que les estimations de la taille de leur population étaient rares parce qu’il y a peu de fossiles subsistant.

En outre, M.Marshall et ses collègues ont reconnu que leurs estimations pouvaient varier en raison de l’incertitude des données.

L'équipe cherche maintenant à appliquer la même méthode à tous les dinosaures du Crétacé pour modéliser l'ensemble de l'écosystème d’alors.

«Cette méthode est nécessaire pour estimer le nombre d'espèces de dinosaures qui pourraient ne pas être reconnues en raison du manque de fossiles», a expliqué Holly Woodward Ballard de l'Oklahoma State University, citée par la revue.
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