Un buste de Samuel Paty bientôt devant un collège des Yvelines

Cinq mois après que le Conseil de Paris a voté pour donner le nom de Samuel Paty à un endroit de Paris, le collège du Bois-d’Aulne, dans les Yvelines, va ériger à son entrée un buste du professeur d’histoire-géographie décapité le 16 octobre, rapporte Le Parisien.
Sputnik

Un buste de Samuel Paty va être érigé devant le collège du Bois-d’Aulne, révèle Le Parisien. Une initiative qui intervient suite à la décision de donner le nom du professeur décapité le 16 octobre par un terroriste islamiste à un lieu parisien.

L’idée d’ériger une statue hommage représentant le buste du professeur d’histoire-géographie appartient au conseil d'administration du collège. Elle pourrait être installée sur le fronton, juste au-dessus de l’entrée principale, indique le quotidien.

C’est la sculptrice française Nacéra Kainou qui s’en chargera. Diplômée de l’école des Beaux-Arts de Besançon, dans le Doubs, et de The Art Student’s League of New York, cette artiste compte la réaliser d’ici cinq à six mois, soit avant son inauguration le 16 octobre, un an après l’attentat.

«Ça m’a semblé si naturel. Tuer un professeur, c’est tuer la société. S’attaquer directement à la jeunesse de ce pays, c’est invraisemblable», a déclaré au quotidien Claude Quenault, ancien maire de Conflans-Sainte-Honorine, qui a insisté sur sa candidature. «Cette stèle laissera une trace pour les générations futures», a-t-il ajouté.

Et le lieu public au nom de Samuel Paty?

Cette initiative devrait compléter le choix du Conseil de Paris, lequel voulait donner le nom du professeur à un endroit de la capitale. Il a été voté le 17 novembre, donc il y a près de cinq mois.

«La force du symbole le nécessite et peut nous réunir», avait à l’époque souligné le sénateur socialiste Rémi Féraud, président du groupe Paris En Commun, qui avait fait cette proposition.

Elle avait été votée à l'unanimité. Seule la présidente du groupe EELV avait rappelé la règle selon laquelle la décision de la dénomination d'un lieu parisien ne doit pas être prise dans la précipitation, mais qu’il faut attendre cinq ans après le décès d'une personne.

Une remarque qui avait déplu à Anne Hidalgo, laquelle avait «insinué» un refus des «écologistes». Le décompte des voix avait affiché 141 votes et 20 abstentions qui ont été immédiatement attribuées aux écologistes par plusieurs élus de droite à cause de la remarque de leur présidente.

Cependant, la ville de Paris avait expliqué au Parisien qu’il s’agissait d’«une erreur technique» dans le décompte des voix. Suite à cette information, le secrétaire national d'Europe Écologie Les Verts (EELV) Julien Bayou avait demandé le 23 novembre à la maire des excuses après qu'elle a «insulté tous les écologistes».

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