Pendant que les vaccins anti-Covid d’AstraZeneca et de Johnson & Johnson sèment le doute, car soupçonnés de pouvoir provoquer des caillots sanguins chez les patients, aucun cas de thrombose n’a pour le moment été enregistré chez les patients auxquels a été administré le premier vaccin russe Spoutnik V, assure Alla Samoilova, chef du service sanitaire russe Roszdravnadzor.
«Lors de la surveillance pharmaceutique, nous n’avons enregistré aucun cas de thrombose en lien avec la vaccination au Spoutnik V», informe-t-elle.
Elle ajoute que l’absence d’effets secondaires de ce genre a été confirmée par le ministère argentin de la Santé qui publie les résultats de l’utilisation clinique du vaccin russe.
«La purification en plusieurs étapes du vaccin Spoutnik V à l'aide de la chromatographie et de la microfiltration hautement technologique exclut la pénétration de grandes quantités d'ADN résiduel dans le vaccin. C’est un facteur de risque de développement de la thrombose», expose la responsable.
Le concepteur prêt à partager la technologie
Le centre Gamaleïa est prêt à partager avec d’autres concepteurs de vaccins sa technologie de purification en vue de minimiser le risque d’effets secondaires, indique le site officiel du vaccin russe qui explique qu’une purification en quatre phases est utilisée lors de la conception du vaccin.
Risque de thromboses
Après le vaccin anti-Covid d’AstraZeneca, c’est au tour de celui conçu par Johnson & Johnson d’être soupçonné de pouvoir provoquer des caillots sanguins chez les patients. Le 13 avril, les autorités sanitaires américaines ont recommandé de suspendre son utilisation «par précaution», et ce suite à la détection de six cas de thrombose survenus chez des personnes vaccinées. Celles d’Afrique du Sud lui ont emboîté le pas.
L'Agence européenne des médicaments (EMA) doit s'exprimer sur le vaccin la semaine prochaine.