Plusieurs personnalités politiques, dont l'élue et vice-présidente de la région Île-de-France Florence Portelli (Les Républicains, LR) et le candidat aux régionales du Rassemblement national (RN) Julien Odoul discutaient mardi 13 avril sur le plateau du Grand soir de LCI de questions de sécurité, notamment en banlieue parisienne, dans l'Essonne.
Alors que les échanges sont tendus, Florence Portelli lâche que Julien Odoul n'a pas compris ses arguments.
«Je ne suis pas blond, moi», lui répond alors le candidat RN avec un grand sourire.
La maire de Taverny (Val-d'Oise) s'interrompt puis réagit dans la foulée, sans perdre pied: «Wahou! Comme Marine Le Pen alors? C’est grave, bravo le sexisme».
«Donc je suis blonde, je suis bête, bravo! La grande classe!», renchérit-elle.
Plus tard, l’élue a exprimé son indignation sur Twitter, qualifiant la remarque du candidat RN de sexiste, et le «visage de l'extrême droite» comme rétrograde et misogyne.
La séquence n’est pas passée inaperçue. Plusieurs personnalités politiques sont intervenues en faveur de Florence Portelli, dont Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la Citoyenneté.
Valérie Pécresse (Libres) s’est également mobilisée. La présidente du conseil régional d'Île-de-France faisant au passage remarquer que c’est exactement avec ce qualificatif de «blonde» que ses adversaires de gauche l’ont déjà désignée et que le sexisme en politique subsiste toujours.
Julien Odoul a qualifié la réaction de son opposante de «bête et méchante». D’après lui, c’était «un trait d’humour populaire». Il n’a pas présenté ses excuses, allant même jusqu’à enfoncer le clou: «Vos indignations capillotractées sont des combats de géants à l’ombre des pissenlits».
Le candidat a également répondu à Valérie Pécresse, jugeant qu’elle crée «des polémiques artificielles».
Ni Marine Le Pen ni Jordan Bardella, mentionné par l’élue dans son tweet initial, n’ont encore réagi.
Candidat pour les régionales en Bourgogne-Franche-Comté, Julien Odoul a acquis une certaine notoriété en demandant en octobre 2019 à une femme voilée (accompagnatrice d’un groupe d’élèves présent dans la salle du conseil dans le cadre d'une sortie scolaire) de retirer son voile en pleine séance du conseil régional. Marine Le Pen avait alors condamné cette intervention, la jugeant maladroite.