Damas rejette catégoriquement le rapport de l’OIAC sur un usage de chlore

La Syrie récuse une nouvelle fois les conclusions de l’OIAC sur un recours à des armes chimiques sur son sol. Deux jours après la publication du document portant sur les faits ayant eu lieu en 2018 à Saraqib, la diplomatie condamne fermement son contenu.
Sputnik

La Syrie condamne fermement le rapport de l’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et nie catégoriquement avoir fait usage en 2018 de substances toxiques à Saraqib (gouvernorat d’Idlib), fait savoir la diplomatie syrienne ce mercredi 14 avril.

Damas «nie fermement l’usage de substances toxiques dans la ville de Saraqib où toute autre agglomération syrienne», dit le communiqué.

La diplomatie syrienne souligne que le rapport de l’OIAC comporte des «données fabriquées» similaires au document «scandaleux» de l’organisation enquêtant sur le recours en 2018 à des armes chimiques à Douma (région de Damas).

Conclusions de l’OIAC

L’OIAC a annoncé le 12 avril qu’à l’issue d’une enquête il a été établi que l’armée de l’air syrienne avait utilisé du chlore lors d’une attaque en 2018 visant la ville du gouvernorat d’Idlib.

Le rapport établit qu’«au moins un cylindre» a été visiblement largué sur la ville par un hélicoptère militaire.

«Le cylindre s'est rompu et a libéré du chlore sur une grande surface, affectant 12 personnes», dit le texte.

Damas accuse l’OIAC de parti pris

Ce n’est pas la première fois que la partie syrienne met en doute les résultats des enquêtes menées par l’OIAC. Damas assure n’avoir jamais eu recours à des armes chimiques ni contre les terroristes ni contre les civils, et rappelle que tous les arsenaux ont été transportés hors du pays sous contrôle de l’OIAC.

La partie russe a pour sa part à plusieurs reprises alertésur des provocations préparées par les radicaux dans le but de discréditer les autorités syriennes et d’accuser ces dernières d’attaques chimiques.

Destruction des arsenaux chimiques syriens

La Syrie a évacué un total de 1.300 tonnes d'agents chimiques. Le transfert de ces armes et leur destruction sont le fruit de l'adhésion de Damas à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques en octobre 2013 dans le cadre d'un accord russo-américain ayant permis d'éviter une intervention militaire américaine en Syrie.

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