Une vingtaine de personnes intoxiquées dans le Tarn par des feux contre le gel

Alors que des arboriculteurs du Tarn ont allumé des feux, craignant pour leurs cultures frappées par le gel la semaine dernière, les fumées qui en ont résulté ont conduit aux urgences une dizaine de personnes pour des problèmes d’intoxication. Huit autres ont été prises en charge par les sapeurs-pompiers.
Sputnik

Une vingtaine de personnes ont été intoxiquées ce mardi 13 avril après l’allumage de feux de brasero par des arboriculteurs de deux communes du Tarn qui craignaient pour leurs vergers déjà touchés par les gelées de la semaine dernière, indique la préfecture.

«D'importants dégagements de fumées ont été causés par l'incendie de 150 tonnes de paille alimenté par du gasoil [...], avec des fumées qui se sont étendues sur 5 km» autour d'Ambres et de Lavaur, souligne la préfecture dans un communiqué.

«Huit personnes ont été prises en charge par les sapeurs-pompiers et 13 personnes se sont présentées aux urgences pour des problèmes d'intoxication», ajoute-t-elle, précisant que les fumées avaient également provoqué une forte gêne de la circulation.

Vague de gel: les vignerons pas près de décuver
Huit véhicules et 32 sapeurs-pompiers ont été engagés pour éteindre l'incendie, ainsi que quatre ambulances pour secourir les personnes intoxiquées par les dégagements de fumées, selon la même source.

«Le règlement sanitaire départemental prévoit que les foyers de plein air utilisés en vue d'assurer la protection des cultures et vignobles contre les gelées ne peuvent être alimentés par des combustibles de nature à provoquer des fumées opaques ou des produits de combustion toxiques», rappelle la préfecture.

L’un des pires gels de ces dernières décennies

Le gel, qui a couvert une large partie de la France la semaine dernière, s'annonce comme l'un des pires des dernières décennies, de nombreuses cultures, vignes et vergers en particulier, ayant été frappés du nord au sud du pays.

Jean Castex a promis samedi 10 avril «des enveloppes exceptionnelles» pour aider les agriculteurs à faire face à «probablement la plus grande catastrophe agronomique de ce début de XXIe siècle», selon le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie.

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