Alain Duhamel donne des détails sur son déjeuner clandestin avec Brice Hortefeux

L'affaire des dîners clandestins ne cesse d'éclabousser de plus en plus de personnalités. Si Gabriel Attal avait reçu une invitation à un dîner sans date concrète, mais l’avait «fermement» refusée, selon Marlène Schiappa, Alain Duhamel de son côté affirme ne pas avoir su «qu’il allait déjeuner chez Christophe Leroy».
Sputnik

Deux jours après que Mediapart a révélé que l’ancien ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a déjeuné fin mars avec Alain Duhamel dans un club privé, l'éditorialiste a tenu à préciser sur le plateau de BFM TV qu’il «ne savait pas qu’il allait déjeuner chez Christophe Leroy».

«En réalité, ce qu'il s'est passé est assez simple: je devais déjeuner avec Brice Hortefeux, comme avec d'autres politiques mais beaucoup moins en ce moment il faut le dire. Il était prévu qu'on déjeune au siège des Républicains avec un plateau repas dans un bureau. Et la veille, j'ai reçu un SMS me donnant une adresse différente. Comme c'était une adresse privée sans aucune autre précision, j'ai cru que c'était peut-être soit son appartement, soit un bureau qu'il avait ailleurs. Quand je suis arrivé, je me suis aperçu que ce n'était pas du tout ce que j'avais pu imaginer, penser et encore moins voulu!», a expliqué M.Duhamel.

​Reprochant à l'ancien ministre de l'Intérieur de «l'avoir mis dans une situation ridicule», de l’avoir «piégé», l'éditorialiste reconnait cependant que ce dernier avait été «très correct dès que l'information a été connue».

«Immédiatement, il a dit que c'était lui qui avait organisé ce déjeuner, et que moi, je ne savais rien», a-t-il précisé.

«On m'a garanti que c'était légal»

Selon des révélations de Mediapart, Brice Hortefeux a ainsi déjeuné le 30 mars «dans un appartement privé reconverti en restaurant clandestin dans le VIIIe arrondissement» de Paris.

Se défendant de «toute pratique illégale», l'eurodéputé avait expliqué à l’AFP que le repas était un «déjeuner professionnel» avec le journaliste Alain Duhamel, «parce qu'on m'a garanti que c'était légal, dans une pièce isolée d'un appartement», a expliqué l'eurodéputé Les Républicains. «Nous étions moins de six, aucune règle n'a été enfreinte», a insisté Brice Hortefeux.

Plusieurs personnalités mentionnées

Bien que Pierre-Jean Chalençon plaide «l’humour», l'affaire des dîners clandestins ne cesse d'éclabousser de plus en plus de personnalités.

Deux mois avant la polémique, Pierre-Jean Chalençon avait indiqué que Gabriel Attal devait «venir manger prochainement» dans son club privé. Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, a tenu à «défendre» le porte-parole du Président, cité dans cette affaire. S’il avait précédemment reçu une invitation à un dîner sans date concrète, il l’avait toutefois «fermement» refusée, a-t-elle déclaré.

Sur le plateau de TPMP, le 7 avril au soir, un homme se présentant comme un serveur lors d'une soirée organisée le jeudi 1er avril au Palais Vivienne a confié y avoir vu certaines personnalités, dont un animateur, un chroniqueur «qui travaille encore en ce moment sur le service public» et un membre du gouvernement «aux cheveux gris», mais n'a reconnu personne après avoir regardé un trombinoscope.

En outre, dans un reportage de M6, le nom du journaliste de BFM TV Ulysse Gosset figurait également sur un carton d’invitation d’une soirée clandestine à Paris. Le site qui a publié les photos de ces événements est désormais bloqué.

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