Prise pour cible depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux par de nombreux internautes dénonçant l’insalubrité de la ville avec le hashtag #saccageparis, Anne Hidalgo, invitée le 8 avril sur RTL, a tenté de faire porter le chapeau à «l’extrême droite» et a dénoncé une «campagne très orchestrée» et une «trumpisation de la politique».
TF1 a inventorié 192.025 publications cumulant 337,4 millions de vues pour constater que les accusations de l’édile ne tenaient pas debout.
Le hashtag d’un «progressiste modéré»
Le hashtag a été posté pour la première fois le 21 mars par un certain panamepropre, un cadre supérieur du privé qui se définit comme un «progressiste modéré». Sur son profil, il s’oppose clairement aux positions radicales, rien à voir, donc, avec «l’extrême droite».
TF1 a étudié les comptes les plus actifs et relayés avec le mot clef #saccageparis pour constater que même si il y a des comptes pouvant être considérés comme «d’extrême droite», ceux-ci étaient très loin d’être la majorité.
«Ce sont pour la plupart des citoyens militants, des Parisiens qui s’opposent clairement à la politique d’Anne Hidalgo. Leur stratégie est redoutable: publier des photos, c’est concret, c’est simple et c’est plus efficace qu’une pétition.»
Une action militante récupérée par l’opposition à la maire
Outre Marine Le Pen, dont le post publié le 3 avril a totalisé 2,6 millions de vues, aucune personnalité publique «d’extrême droite» n’est trouvable à ce hashtag.
A contrario, les publications de politiques les plus partagées sont celles de Pierre Liscia, porte-parole de Valérie Pécresse.
«Pour résumer en clair, on a bien affaire à une action militante récupérée par l’opposition à Anne Hidalgo, mais pas l’extrême droite tout simplement parce que l’extrême droite pèse très peu à Paris, à peine 1,5% des voix aux élections municipales et elle compte peu de militants dans la capitale», conclut la chaîne de télévision.