Lavrov affirme ne pas comprendre ce que font les Américains dans la mer Noire

Après l’annonce par Washington de nouvelles opérations navales en mer Noire, Sergueï Lavrov a indiqué que, selon lui, les objectifs poursuivis par les Américains en Ukraine demeuraient un mystère.
Sputnik

Après de nouvelles invectives envers Moscou, Washington a annoncé de nouvelles opérations en mer Noire afin de réaffirmer son soutien à l’Ukraine. Au terme d’un entretien avec son homologue égyptien, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a commenté ce lundi l’arrivée imminente de deux navires américains, qui devraient rester jusqu’à début mai.

S’il reconnaît que l’activité militaire américaine en mer Noire est désormais régulière, il déplore que «cela se fasse de manière particulièrement affirmée, accompagnée d'une rhétorique agressive, avec des questions sur ce que fait la Fédération de Russie à la frontière avec l'Ukraine».

«La réponse est très simple: nous y vivons, c'est notre pays. Mais ce que font les États-Unis sous la forme de leurs navires, de leur personnel militaire, qui organisent constamment certaines activités de l'Otan en Ukraine, à des milliers de kilomètres de leur propre territoire, cette question reste sans réponse», a déclaré M.Lavrov.

Préoccupation américaine

Vendredi 9 avril, un responsable militaire américain a révélé à CNN que l’US Navy prévoyait un nouveau déploiement de navires dans la mer Noire afin de soutenir l’Ukraine, appuyé d’avions de reconnaissance pour surveiller les troupes russes en Crimée.

«Si quelque chose change, nous serons prêts à répondre», a-t-il assuré.

La veille, une délégation des États-Unis s’était rendue dans le Donbass.

«Le gouvernement américain est profondément préoccupé par la situation entourant les frontières de l'Ukraine et soutient fermement la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine», avait déclaré le colonel Britanny Stewart, attachée militaire des États-Unis à Kiev.

Convention de Montreux

Afin d’assurer le passage des navires américains par le détroit du Bosphore, Washington a dû demander l’autorisation d’Ankara, comme le veut la convention de Montreux de 1936. Cette dernière interdit notamment à tout pays qui n’a pas accès à la mer Noire d’y laisser des navires de guerre plus de 21 jours, avec des restrictions en termes de classe de navire et de tonnage. La Russie et l’Ukraine ont été naturellement désignées États successeurs du traité après la chute de l’URSS.

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