Canal de Suez: les problèmes de l’Ever Given ne sont pas terminés en Égypte, Le Caire veut une compensation

Le porte-conteneurs Ever Given, qui a paralysé le canal de Suez pendant près d’une semaine, a été débloqué mais n’est pas libre de repartir, ont indiqué les autorités égyptiennes, lesquelles réclament à son propriétaire une compensation qui pourrait s’élever jusqu’à un milliard de dollars.
Sputnik

Après avoir bloqué le canal de Suez, point de passage important du trafic maritime mondial, pendant six jours, du 23 au 29 mars, l’Ever Given y est en quelque sorte toujours coincé. L’Égypte souhaite trouver un accord à l’amiable avec le propriétaire du navire, la société japonaise Shoei Kisen Kaisha, avant de le laisser repartir.

«Le navire restera ici jusqu'à ce que les enquêtes soient terminées et que l'indemnisation soit versée», a déclaré Osama Rabie, président des autorités du canal de Suez, samedi 10 avril à la télévision publique égyptienne ONtv. «Nous espérons un accord rapide. À la minute où ils acceptent une compensation, le navire sera autorisé à partir», a-t-il ajouté.

Une semaine plus tôt, il avait estimé auprès de la chaîne locale Sada El Balad les pertes du blocage du canal de Suez à un milliard de dollars, mais n’a pas confirmé qu’il réclamerait cette somme. Le montant comprend le coût de l’opération de déblocage du navire, la perte des droits de transit et d’autres dépenses liées à l’obstruction du canal, où plus de 400 navires s’étaient retrouvés bloqués de chaque côté.

Accord à l’amiable

Bien que l’armateur japonais ait été cité par les autorités égyptiennes, il tente de réduire son implication dans l’incident. D’après le Wall Street Journal, deux membres de l’entreprise désignés comme les propriétaires du navire ont déposé plainte le 1er avril devant la Haute Cour de Londres afin de limiter leur responsabilité. Le document vise également à les protéger de potentielles réclamations par l’affréteur taïwanais du navire, Evergreen Marine Corp.

Shoei Kisen et les autorités du canal de Suez ont tout de même entamé des négociations. Comme le précise le Japan Times, l’entreprise japonaise dispose d’une assurance responsabilité civile couvrant jusqu’à trois milliards de dollars. M.Rabie a indiqué qu’il n’excluait pas un procès, mais préférait que la question se règle en dehors des tribunaux.

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