La première adjointe à la mairie de Marseille dément avoir participé à des dîners clandestins

Le média indépendant Blast accuse Michèle Rubirola de fréquenter un restaurant clandestin de Marseille. La première adjointe de la ville dément.
Sputnik

Alors qu’à Paris les dîners clandestins du palais Vivienne font trembler le microcosme politique, en province les polémiques s’enchaînent aussi, mettant en délicatesse certaines personnalités.

C’est le cas de Michèle Rubirola, accusée par le média indépendant Blast de s’être rendue dans des restaurants clandestins en dépit des restrictions sanitaires. La première adjointe à la mairie de Marseille, par ailleurs médecin de son état, aurait ses habitudes dans un établissement du centre-ville. Accusations que l'élue rejette. 

«La première adjointe de Marseille Michèle Rubirola se rend régulièrement dans des restaurants clandestins de la ville […]. Il nous a été confirmé de source sûre qu’elle vient prendre l’apéritif, puis manger en groupe, sans masque, sans aucun respect des gestes barrières dans un établissement du centre de Marseille, tenu par un ancien musicien», avance dans une vidéo Salomé Saqué, journaliste à Blast.

Le média souligne l’ironie de la situation, Michèle Rubirola ayant elle-même plaidé en faveur de certaines restrictions sanitaires. La responsable avait notamment demandé le dépistage des carnavaliers après le défilé controversé du 21 mars. La première adjointe est également en charge des questions de santé.

L’opposition s’interroge, l’intéressée dément

Ces révélations ont fait réagir l’opposition. Sylvain Souvestre, maire des XI et XIIe arrondissements, a interpellé la première adjointe sur Twitter, lui demandant de clarifier la situation.

Contactée par France Bleu, Michèle Rubirola a démenti les faits. Elle assure passer ses journées de travail à la mairie et ses week-ends «en famille», ne fréquentant qu’un camion-restaurant près du stade Vélodrome.

«Non, je ne suis jamais allée dans des établissements clandestins. Mon chauffeur m'amène tous les matins à la mairie et il me ramène tous les soirs à 20h-20h30 […]. Le seul restaurant où j'ai pu manger, c'est au food-truck que les marins-pompiers ont installé au stade Vélodrome pour les gens qui travaillent», a déclaré l’élue à la radio locale.

L’épisode illustre le climat de soupçon qui pèse sur le personnel politique depuis les révélations du collectionneur Pierre-Jean Chalençon au micro de M6. L’homme d’affaires, soupçonné d’organiser des repas clandestins, avait notamment affirmé que Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, devait «venir dîner prochainement» au palais Vivienne. Il s’était par la suite rétracté, avant d’être placé en garde à vue.

Symbole d’une fracture entre le peuple et ses élites, le hashtag #Onveutdesnoms n’avait pas tardé à fleurir sur Twitter suite aux révélations du collectionneur d'objets liés à Napoléon. Le ministre délégué chargé du Commerce extérieur Franck Riester et le ministre de l’Économie Bruno Le Maire avaient notamment dû se justifier. Ce dernier s’était d’ailleurs désolé au micro de Sud Radio de l’«atmosphère délétère» régnant en cette période de pandémie. D’autres membres du gouvernement, comme Marlène Schiappa et Emmanuelle Wargon, sont également montés au créneau pour défendre leurs collègues.

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