Un retraité français arrêté pour avoir incendié quatre antennes-relais

Une enquête sur plusieurs incendies visant des relais télécoms en Isère et dans la Drôme a conduit à l’arrestation d’un retraité qui aurait partiellement reconnu les faits.
Sputnik

Un homme âgé d’une soixantaine d’années arrêté le 7 avril en Isère a été déféré ce vendredi 9 avril devant le tribunal de Vienne pour avoir vandalisé et incendié plusieurs installations de téléphonie mobile en Isère et dans la Drôme en août, septembre et novembre, relate Le Dauphiné libéré.

Selon le journal, le retraité, résident de La Chapelle-de-Surieu, est soupçonné d’avoir incendié quatre antennes-relais téléphoniques haut débit situées à Hauterives, Pact, Assieu et dans sa ville de La Chapelle-de-Surieu. Il aurait partiellement reconnu les faits au cours de sa garde à vue. 

Les incendies ont causé des perturbations pour les usagers et le préjudice se chiffrerait à plusieurs centaines de milliers d’euros pour les opérateurs.

Le suspect utilisait toujours le même procédé: il brûlait des pneus près des antennes, les flammes faisant fondre les câbles ce qui rendait l’antenne inopérante.

Antennes-relais ciblées par des attaques depuis des mois

En février, deux autres incendies visant des installations télécoms ont eu lieu en Isère, dans les communes de Brézins et de Sassenage, près de Grenoble. Ces deux incendies ont plus tard été revendiqués sur un site Internet proche de l'ultragauche libertaire, coutumier de la revendication d'actes similaires, d’après l’AFP.

En janvier, deux antennes relais 5G ont été incendiées près de Toulouse.

En 2020, 70 antennes-relais ont été vandalisées en France, soit une tous les cinq jours en moyenne. Nicolas Guérin, président de la Fédération française des télécoms, a précisé que les dégradations allaient «des grilles fracturées à l'incendie complet du site en passant par un peu de matériel détruit avec des outils».

Crainte de l’inconnu?

Le nombre d’actes de vandalisme contre des antennes-relais s’est accru en France depuis l’annonce de l’arrivée de la 5G en novembre. Frédéric Bordage, expert indépendant en numérique responsable, a récemment déclaré à Sputnik que ces destructions, ainsi que les pétitions en ligne et les moratoires adoptés par certaines mairies sur l’utilisation de la nouvelle technologie s’expliqueraient par la crainte de l’inconnu.

Pourtant, selon le portail interministériel d’informations sur les radiofréquences, «à ce jour, l’expertise nationale et internationale ne conclut pas à l’existence de risques sanitaires liés à une exposition aux champs électromagnétiques émis par les antennes-relais de téléphonie mobile, dès lors que les valeurs limites d’exposition du public sont respectées».

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