Dîners clandestins: Christophe Leroy et Pierre-Jean Chalençon en garde à vue

Le cuisinier Christophe Leroy et le collectionneur Pierre-Jean Chalençon, soupçonnés d'avoir organisé à Paris de luxueux repas clandestins, notamment au Palais Vivienne, ont été placés en garde vue vendredi, a-t-on appris auprès du parquet de Paris qui confirme une information de BFM TV.
Sputnik

Les deux hommes sont interrogés par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) en charge de l'enquête, a précisé une source proche du dossier.

La compagne de Christophe Leroy a été également placée en garde à vue, selon les informations de BFM TV.

Reportage de M6

La diffusion d'un reportage par M6 la semaine dernière sur des dîners clandestins fastueux à Paris a déclenché une vive polémique, un des organisateurs, identifié comme étant Pierre-Jean Chalençon, affirmant avoir «dîné dans la semaine dans deux-trois restaurants clandestins» où il aurait croisé «des ministres».

Le reportage faisait notamment état d'un dîner au Palais Vivienne, dans le 2e arrondissement de la capitale, «autour d'un menu caviar et champagne» au prix de «220 euros par personne» concocté par le cuisinier Christophe Leroy.

Il avait enflammé les réseaux sociaux, provoqué des réactions de la classe politique, et entraîné l'ouverture d'une enquête.

Depuis, M.Chalençon est revenu sur ses déclarations en expliquant avoir voulu faire de «l'humour».

L’exécutif n’est pas au courant

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a affirmé de son côté jeudi ne disposer d'«aucune information sur la participation de membres du gouvernement» à ces dîners.

Emmanuel Macron a rappelé en Conseil des ministres que «tous ceux qui ont des responsabilités devaient être exemplaires» dans le respect des mesures de lutte contre le Covid-19, et a prévenu qu'il n'y aurait «aucune complaisance» à l'égard des contrevenants, a ajouté M.Attal.

Une perquisition a été menée jeudi au Palais Vivienne, propriété de Pierre-Jean Chalençon. Une autre perquisition avait déjà eu lieu mercredi au domicile parisien de Christophe Leroy.

Ce dernier «a pu remettre un certain nombre de documents établissant que les prestations qu'il a effectuées l'ont été, comme la loi l'autorise, dans des domiciles privés et non pas dans des établissements recevant du public (ERP) de type restaurant», a indiqué son avocat, Me Thierry Fradet.

«En tout état de cause et contrairement à ce qui a été affirmé de manière peu professionnelle, aucun membre du gouvernement n'a participé aux repas», a-t-il ajouté, dénonçant un «mauvais procès» à l'encontre de son client.
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