Le ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports a annoncé le 4 avril dans Questions politiques sur France Inter que la vaccination des enseignants commencera «vers la mi-avril». Des propos qui semble pourtant venir à l’encontre de ce qu’il affirmait début janvier sur le plateau de BFM TV. Ainsi, le calendrier retardé de vaccination de ce personnel «de premier rang» soulève des questions.
«S’agissant des professeurs, notre objectif c’est que ce soit au courant du mois d’avril, selon les règles de priorité que nous travaillons actuellement», expose le ministre le 4 avril.
Cette opération aurait pourtant dû avoir lieu en mars «au plus tard», selon une déclaration de M.Blanquer au tout début de la campagne vaccinale.
«Ce serait souhaitable, disons, au mois du mars au plus tard. Si on arrive à le faire avant, ce serait bien», informait le ministre de l’Éducation le 3 janvier sur le plateau de BFM TV. Une promesse qui n’a donc pu être tenue, le calendrier vaccinal en France ayant bougé.
Vaccination prioritaire
Réagissant aux propos tenus le 4 avril par l’un des journalistes de Questions politiques concernant l’«urgence» de «vacciner un million de profs en trois semaines» avant la rentrée scolaire fin avril, M.Blanquer explique qu’il faut faire des choses «dans le bon ordre».
«Entre une personne de 70 ans et un professeur de 35 ans, on a probablement le choix à faire de la personne de 70 ans», souligne-t-il.
Concernant la politique permettant de cibler certains groupes prioritaires, le ministre a détaillé la priorisation au sein des enseignants.
«Cela commencera par ceux qui s'occupent des enfants en situation de handicap, non seulement d’ailleurs les professeurs concernés, mais aussi les personnels qui […] travaillent en milieu éducatif […]. On continuera normalement avec ceux qui s'occupent des enfants de maternelle […]. Ensuite ce sera un raisonnement par âge», poursuit-il auprès de France Inter.
Sans donner de réponse concrète sur la fin de la campagne vaccinale visant les professeurs ainsi que le personnel non enseignant, M.Blanquer espère qu’elle se finira «au cours des deux prochains mois».
«Ce qui est souhaitable, c'est que l'on réussisse à faire ça au cours des deux prochains mois».
Lenteur de la campagne vaccinale
Évoquant la stratégie «plutôt payante» de vacciner «des plus vulnérables aux moins vulnérables», le ministre rappelle que le calendrier de vaccination dépend «des doses disponibles».
«La question c’est le nombre de vaccins, et là on est dépendent des facteurs généraux», précise-t-il au micro de France Inter, faisant probablement allusion aux problèmes d’approvisionnement en doses de certains vaccins.
Pour rappel, le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, a déclaré fin mars que le continent européen avait «le plus grand nombre de vaccins» en espérant avoir une immunité collective au niveau européen d’ici la mi-juillet. Dans une interview au Parisien, il expliquait la lenteur de la vaccination en Europe par les retards de livraisons d’AstraZeneca.
«Adaptation du calendrier scolaire»
Après les vacances de Pâques, harmonisées sur tout le territoire de l’Hexagone, les écoles maternelles et primaires sont censées reprendre les cours en présentiel le 26 avril, quand les collèges et les lycées doivent rouvrir leurs portes à partir du 3 mai.