«L'assurance qu'il ne fera rien contre Macron, on ne l'a pas»: le retour médiatique d’Édouard Philippe interpelle

Alors que le nom d’Édouard Philippe est de plus en plus cité depuis une semaine, l’entourage d’Emmanuel Macron et la droite ont réagi auprès d’Europe 1 sur un potentiel retour de l’ex-Premier ministre sur la scène politique nationale.
Sputnik

Entre les sondages, la sortie de son livre et ses interventions médiatiques, Édouard Philippe est sorti de son silence relatif depuis qu’il a quitté Matignon l’été dernier. Ce dimanche 4 avril, il s’exprimera au JT de 20 heures sur France 2, de quoi alimenter les spéculations du côté des marcheurs et des Républicains.

«Ici on travaille. Les intrigues, ce n'est pas notre sujet. Personne n’en parle», assure un conseiller de l’Élysée sur Europe 1.

Un cadre de La République en marche se montre quant à lui plus inquiet du retour potentiel de l’ancien Premier ministre: «L'assurance qu'il ne fera rien contre Macron, on ne l'a pas».

Un sondage Ipsos publié le 3 avril par Le Point s’est intéressé pour la première fois au potentiel d’Édouard Philippe en tant que candidat à la présidentielle. Résultat: 37% des Français souhaiteraient le voir jouer un rôle dans le scrutin, 27% qu’il se présente, même face à Emmanuel Macron. Cette même étude, à l’instar d’une autre menée en mars, lui a donné plus de 50% d’opinions favorables. Il reste la seule personnalité politique à atteindre ce seuil.

«Faiseur de roi»

Bien qu’Édouard Philippe ait quitté Les Républicains en rejoignant le gouvernement il y a quatre ans, la droite espère son retour, potentiellement pour venir soutenir un candidat issu de son ancienne famille politique. «S'il n'est pas roi, il sera faiseur de roi», commente un maire auprès d’Europe 1. «Si l'occasion se présente, il veut être en situation», estime un autre élu.

Lors de son dernier entretien auprès du Point, le maire du Havre a confié en tout cas qu’il «aime être aux manettes, en responsabilité». Au-delà de ses fonctions dans la commune normande, il a assuré qu’il «n’a pas renoncé à la vie politique». Sans réaffirmer son soutien à Macron, il a prévenu qu’écarter l’idée que Marine Le Pen ou un candidat populiste puisse prendre les rênes de l’Élysée en 2022 lui «paraît erroné».

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