Olivier Véran évoque un pic épidémique en France dans 7 à 10 jours

Après l’annonce de nouvelles mesures anti-Covid par Emmanuel Macron, lesquelles seront débattues et votées ce jeudi au Parlement, Olivier Véran a alerté sur le fait que le pic épidémique viendrait «d'ici sept à dix jours si tout va bien», estimant qu'il faudrait deux semaines supplémentaires pour atteindre le pic en réanimation.
Sputnik

Le Président de la République a annoncé mercredi un nouveau renforcement des mesures de lutte contre le Covid-19 à compter de ce samedi 3 avril. Les crèches, écoles, collèges et lycées vont fermer pendant trois à quatre semaines, et les restrictions en vigueur depuis la mi-mars dans 19 départements vont être étendues à l’ensemble du territoire pour quatre semaines.

Où en est dans ce cas la situation épidémiologique? Invité ce jeudi matin sur France Inter, Olivier Véran a évoqué le prochain pic du nombre de cas.

«Il faut entre sept et dix jours pour que des mesures soient efficaces, qu'on puisse en mesurer l'efficacité. Ce qui voudrait dire qu'on pourrait avoir atteint le pic épidémique d'ici sept à dix jours», a-t-il déclaré.

Pour atteindre le pic en réanimation, il faut «deux semaines de plus», a-t-il ajouté.

Pour lui, ces mesures auront un «impact fort» sur la progression du coronavirus, pourront «enrayer cette vague épidémique qui est très forte» afin d'aller vers «un printemps plus (...) serein» et disposer de davantage de liberté «à compter du mois de mai.»

La question des vacances

Alors que l’Hexagone a passé les mois les plus chauds de 2020 confiné, le ministre s’est montré «convaincu que les Français auront des vacances cet été et que nous retrouverons une vie proche de la normale». Pourtant, il n’a «pas la réponse» pour savoir si les voyages à l’étranger seront permis.

Débat au Parlement

Promues par l’exécutif, les nouvelles annonces n’ont pas été bien reçues par tous. Ce jeudi des débats et un vote auront lieu au Parlement. Ils seront marqués par un boycott massif de droite (LR) comme de gauche (LFI, PS, PCF).

Les députés LR «ne participeront pas» au vote, «car nous n'avons pas à voter sur une décision déjà prise», a expliqué le Président du groupe LR à l'Assemblée nationale Damien Abad, en dénonçant un «piétinement» de l’institution.

Le chef des Insoumis a quant à lui refusé de participer «au vote du poisson d'avril macroniste ce matin».

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