«Des voyous de rue»: le chef de la diplomatie russe revient sur le comportement des États-Unis

Commentant les relations russo-américaines marquées par une reprise des tensions, le chef de la diplomatie russe a qualifié les États-Unis de «voyous de rue», soulignant que la Russie était capable de se défendre.
Sputnik

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a comparé le comportement de Washington à celui de «voyous de rue».

«Nous jouions tous ensemble quand nous étions enfants. Il y avait des enfants de différents âges, de différentes écoles. Nous vivions tous ensemble à l'époque. Et il y avait toujours deux ou trois voyous dans la rue qui jouaient les chefs, punissaient tout le monde, les faisaient cirer leurs chaussures, leur prenaient de l'argent, les quelques sous que la mère donnait pour des gâteaux et des déjeuners. Mais deux, trois, quatre années passaient et ces petits gars grandissaient et devenaient capables de répondre», raconte le ministre sur la chaîne de télévision russe Perviy Kanal.

Pour Lavrov, la Russie «n'a même pas besoin de grandir», précisant cependant que Moscou «ne cherche pas la confrontation», les relations entre la Russie et l'Occident ayant déjà «touché le fond». Toutefois, «il y a l'espoir que tout le monde soit adulte et comprenne les risques associés à l'escalade de la tension».

Escalade des tensions

Une nouvelle escalade des tensions entre les États-Unis et la Russie a suivi l’interview de Joe Biden à ABC dans laquelle il qualifie le Président russe de «tueur», promettant qu'il en paiera «le prix».

Moscou a rappelé son ambassadeur aux États-Unis, Anatoli Antonov, pour consultations. Le ministère des Affaires étrangères a noté que le dialogue entre les deux pays est aujourd'hui dans une impasse et qu'il s'agit avant tout de trouver les moyens d'en sortir.

En outre, mi-mars, Washington a imposé à la Russie de nouvelles sanctions visant les exportations en matière de sécurité nationale dans le cadre de l’affaire Navalny. Sauf que la politique de sanctions contre Moscou n'atteint pas son objectif, estime le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.

Discuter