Covid: l'Assemblée nationale approuve les nouvelles restrictions, l'opposition boycotte

Jeudi 1er avril, l'Assemblée nationale a approuvé les nouvelles restrictions relatives au Covid-19 annoncées la veille par Macron. L'opposition a boycotté le vote.
Sputnik

L'Assemblée nationale a approuvé jeudi par 348 voix contre neuf les nouvelles restrictions annoncées par Emmanuel Macron face à l'épidémie de Covid-19, mais la quasi-totalité de l’opposition a boycotté le scrutin en dénonçant «une mascarade».

À l'issue d'un discours de Jean Castex et d'un débat, la majorité LREM-MoDem-Agir a voté pour ainsi qu'une poignée de députés dont l'ex-ministre Delphine Batho. Ont voté contre les députés RN ainsi que Nicolas Dupont-Aignan (DLF) et les ex-députés LREM Joachim Son-Forget et Guillaume Chiche.

Castex détaille les mesures anti-Covid, suscitant des huées à l'Assemblée - vidéo

Le Sénat à majorité de droite doit se prononcer à son tour dans l'après-midi et le même scénario d'un boycott massif se profile, selon des sources parlementaires.

Au Palais Bourbon, aucun des groupes d'opposition n'a pris part à ce vote qui n'engageait pas la responsabilité du gouvernement, le chef de file LR Damien Abad refusant d'«adouber la parole jupitérienne», Jean-Luc Mélenchon disant quant à lui son «exaspération» de «voir l'Assemblée exclue de la stratégie» sanitaire.

La gauche quitte l'Assemblée

La patronne des députés PS Valérie Rabault n'a également pas voulu «cautionner la manière» dont l'exécutif gère la crise. Et le dirigeant du groupe communiste André Chassaigne a vu dans ce débat en application de l'article 50-1 de la Constitution «un hochet tiré du coffre à jouets pour faire comme si on était une démocratie».

La présidente du RN Marine Le Pen, qui ne dispose pas d'un groupe à l'Assemblée, a ciblé ses critiques sur le fond des mesures prises par Emmanuel Macron avec «peu de convictions, et beaucoup d'indécision». Elle a exposé la politique sanitaire qu'elle privilégierait, d'un confinement territorialisé à un «moratoire sur la réduction des capacités hospitalières».

«Le pays a davantage besoin d'être conduit qu'ingénument rassuré», a glissé la candidate à la présidentielle de 2022. La gauche a quitté l'hémicycle lors de son intervention.

 

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