Un autre décès suite à une vaccination à l’AstraZeneca en France, une thrombose en cause

Un autre décès est survenu en France après une vaccination à l’AstraZeneca. Une trentenaire a succombé à une thrombose deux semaines après sa première injection. Pour l’instant, rien ne permet de prouver la causalité entre les deux faits.
Sputnik

Sur fond du climat de méfiance dû à l'apparition de thromboses et suite à la mort de deux hommes après leur vaccination à l’AstraZeneca, une femme de 38 ans, elle aussi immunisée avec ce même médicament, est décédée le 29 mars à Toulouse, rapporte Actu en se référant à des sources concordantes.

Le lien entre la vaccination et la mort n’est pas établi pour l’heure. Cependant, les circonstances sont troublantes, selon le site.

Il s’agit d’une assistante sociale dans un Institut médico-éducatif (IME) de la ville. Elle avait été immunisée juste avant la suspension du vaccin du laboratoire suédo-britannique à la mi-mars, indique le média.

Actu précise que la trentenaire ne souffrait pas de pathologies ou de problèmes de santé particuliers. Peu de temps après la vaccination, des complications se seraient toutefois révélées. Elle a eu une thrombose 14 jours après l’injection et a dû être hospitalisée à Purpan, où elle a été plongée dans le coma artificiel.

Deux autres décès

C’est déjà le troisième décès signalé en France après une vaccination. Le 17 mars, un homme de 63 ans est mort à l’hôpital d’Annecy, succombant à de multiples thromboses aux organes vitaux 10 jours après la première injection d’AstraZeneca.

Le 18 mars, un étudiant en médecine nantais a été retrouvé mort d’une hémorragie causée par une thrombose une dizaine de jours après avoir reçu une injection du même médicament. Pour l’heure, l’ANSM n’établit pas de lien entre l’immunisation et ces décès.

En outre, après un effet indésirable chez un soldat du feu, le chef des pompiers des Bouches-du-Rhône a suspendu lundi 15 mars l'inoculation du vaccin d'AstraZeneca à son personnel.  Comme il l'a expliqué à La Provence, ce pompier du centre de secours d'Arles a eu «une sérieuse réaction d'arythmie cardiaque».

L’ANSM confirme un risque «rare»

Le 26 mars, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a rappelé qu'il existait un risque de thrombose «très rare» après l'injection du vaccin d’AstraZeneca. Elle a souligné que la balance bénéfice/risque restait cependant «positive».

Sur 1,4 million de vaccins AstraZeneca injectés en France au 18 mars, environ 5.700 effets indésirables ont été analysés par les centres de pharmaco-vigilance, en «grande majorité» des «syndromes pseudo-grippaux, souvent de forte intensité» (fièvre, maux de tête, courbatures).

Afin de rassurer ses concitoyens sur la sûreté des vaccins, Jean Castex s’est fait vacciner dans un hôpital du Val-de-Marne le 19 mars, face aux journalistes avec ce médicament.

La suspension du vaccin

Le vaccin du laboratoire suédo-britannique et de l'université d'Oxford a été suspendu le 15 mars par plusieurs pays européens après le signalement de cas de caillots sanguins, parfois mortels.

La France a levé la suspension quatre jours après, suite à un avis de l'Agence européenne des médicaments (EMA) le jugeant «sûr et efficace».

La Haute Autorité de santé a toutefois recommandé de le réserver aux personnes de 55 ans et plus car jusqu'alors les cas de thrombose veineuse cérébrale avaient uniquement été observés chez les moins de 55 ans.

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