Fin 2020, József Szájer, alors eurodéputé hongrois du parti de Viktor Orban, a acquis une certaine notoriété internationale malgré lui suite à une affaire de «partouze» clandestine à Bruxelles, quand la police a découvert une soirée réunissant une vingtaine d’hommes en plein confinement. L’intéressé était l’un des participants à cette fête.
Deux informations pénales ont été ouvertes à l’encontre de Szájer: l'une pour non-respect des mesures sanitaires imposées par le gouvernement belge, l'autre pour détention de stupéfiants. Selon une information de la Dernière heure en date du 29 mars, le parquet de Bruxelles lui a infligé une amende de 250 euros dans le premier dossier, les accusations relatives à la détention de stupéfiants n’ayant pas été retenues.
«Le dossier relatif à la violation des mesures visant à lutter contre la propagation du coronavirus s'est clôturé par l'imposition d'une amende au contrevenant. Le dossier relatif à la détention de stupéfiants dans le chef du contrevenant a fait l'objet d'un classement sans suite», indique au média le porte-parole du parquet de Bruxelles.
Des regrets profonds
József Szájer a réagi à la décision de la justice belge.
«Pour mon comportement le 27 novembre 2020, j'ai pris la responsabilité politique en démissionnant rapidement de mon mandat et de mon parti, et j'ai demandé pardon», rappelle-t-il, demandant à ce que sa vie privée soit «pleinement» respectée.
Sa déclaration a été relayée sur Twitter par le journaliste hongrois Szabolc Panyi.
Szájer ajoute qu’il «n’a jamais fait une remarque homophobe» en 30 années de carrière politique et regrette d’avoir reçu des attaques «injustes ou haineuses».
Orgie en plein confinement
Baptisée par la presse belge de «lockdown partouze», la soirée s'était déroulée le 27 novembre 2020 dans un appartement du centre-ville bruxellois. Au total, 25 personnes y étaient présentes.
József Szájer a été interpellé par la police alors qu’il tentait de fuir par une gouttière. Les policiers ont trouvé sur lui des stupéfiants. Bien qu’il ait reconnu sa participation à la soirée, il niait toute détention de drogues.
Suite à la médiatisation de l’affaire, l’homme politique a démissionné de son mandat au Parlement européen ainsi que du parti Fidesz, au pouvoir en Hongrie, connu pour ses prises de position défavorables aux minorités sexuelles. Début décembre, l’ex-député a présenté ses excuses à sa famille, ses collègues et ses électeurs, parlant d'«un faux pas strictement personnel».
«Nous ne portions même pas un slip»
Toujours en décembre, l’organisateur de l’orgie, David Manzheley, un doctorant polonais de 29 ans, a livré des détails sur la soirée, racontant aux médias qu’il tenait ce genre de fêtes plusieurs fois par an auxquelles il invitait une dizaine d’amis, qui à leur tour invitaient des amis. Il a précisé que les participants avaient des relations sexuelles.
D’après Manzheley, les policiers qui ont font irruption dans son appartement ont tenu des propos homophobes. Auprès de la chaîne flamande VTM, il raconte:
«Tout à coup, plein de policiers se trouvaient dans mon salon. Carte d’identité tout de suite! Mais nous ne portions même pas un slip. Comment pouvions-nous montrer notre carte d’identité?».